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C'est dans la colonne de droite tout en bas...

11 décembre 2016 7 11 /12 /décembre /2016 09:46

La production agricole locale et bio augmente en Île-de-France. Pourtant, expliquent les auteurs de cette tribune, l’exécutif régional Les Républicains a réduit drastiquement les financements alloués à ces structures, au risque de briser cette dynamique.

  • Grande soupe musette jeudi 15 décembre 2016, dès 18 h, devant le conseil régional,

Pour Reporterre le 7 décembre 2016 par Maud Granger Remy, membre d’une Amap à Paris et Florent Sebban, paysan en Amap à Pussay. Ils coprésident le Réseau Amap Île-de-France. Amap désigne une Association pour le maintien d’une agriculture paysanne, comme La courgette solidaire, La tomate solidaire... aux Lilas, Le PréVert et La marmite sauvage au Pré Saint-Gervais.

extrait de « Découverte des circuits agricoles courts en Île-de-France »

extrait de « Découverte des circuits agricoles courts en Île-de-France »

Malgré les réserves formulées par une grande partie des groupes politiques représentés au conseil régional de la région Île-de-France (PS, EELV, Front de gauche, Modem, UDI), la majorité (Les Républicains) a décidé mercredi 16 novembre de réduire drastiquement les financements attribués aux structures historiques d’accompagnement de l’agriculture biologique. Ainsi, les financements alloués par la région au Réseau Amap Île-de-France diminuent de 35 %, ceux alloués au Groupement des agriculteurs biologiques de 30 %, quand les subventions destinées à Terre de liens et à la couveuse d’activités agricoles les Champs des possibles sont tout simplement réduites à néant. D’un autre côté, les financements pour l’agriculture biologique destinés aux chambres d’agriculture, pourtant rarement identifiées comme les avocats de la bio, augmentent de 318 %.

Cette décision très soudaine est assez compliquée à comprendre. Le fait qu’un mouvement similaire de transfert du pilotage de l’agriculture biologique des structures citoyennes aux chambres d’agriculture soit en cours en région Auvergne – Rhônes-Alpes ne suffit pas à l’expliquer.

Essayons de comprendre les conséquences que cette décision va entraîner.

Aujourd’hui, l’Île-de-France est une région où la consommation de produits issus de l’agriculture biologique est supérieure à la moyenne nationale et où elle ne cesse d’augmenter (57 % des Franciliens déclarent acheter des produits bio au moins une fois par mois). Par ailleurs, l’agriculture biologique constitue un véritable vivier d’emplois et une vraie opportunité de développement économique local. Toutefois, malgré un réel décollage ces dernières années, les surfaces cultivées en bio (2 %) restent bien inférieures à la moyenne nationale (6 %). Avec près de 300 fermes engagées en mode de production biologique fin 2016, l’agriculture francilienne ne parvient que très partiellement à répondre à cette demande.

Le développement d’une agriculture citoyenne répondant réellement aux attentes sociétales 

Le développement de la production agricole locale et bio est donc essentiel. L’État et la région Île-de-France se sont d’ailleurs mis d’accord sur un Plan bio 2014-2020 qui vise à « doubler les surfaces bio d’ici 2017 et les tripler d’ici 2020, dynamiser les conversions, en maintenant un objectif de 10 à 15 installations en agriculture biologique par an, développer les outils de structuration collective de filières pour soutenir le développement des produits bio locaux, et encourager l’introduction de produits locaux, en particulier issus de l’agriculture biologique, dans la restauration collective ».

En Ile-de-France, Les Républicains asphyxient l’agriculture biologique - Grande soupe musette au Conseil régional jeudi 15 décembre 2016 dès 18 h

Dans le même temps, de très nombreux candidat(e)s à l’installation en agriculture biologique tapent aux portes de la Région. Ils ont des profils très diversifiés. Certains sont issus de familles agricoles, mais souhaitent faire évoluer leurs fermes, d’autres n’ont pas de parents agriculteurs et cherchent à reprendre ou à créer des fermes. Ces candidats ont chacun(e) leurs particularités. Si l’on souhaite les accompagner pour développer l’offre francilienne en produits bio, il faut s’adapter à leurs profils.

C’est précisément ce que les structures de l’agriculture citoyenne ont su faire au sein du pôle Abiosol [1], et ce que les chambres d’agriculture connaissent moins, car elles n’accompagnent que très peu de candidats « hors-cadre familial ». De plus l’union des consommateurs et des producteurs au sein de ces structures permet le développement d’une agriculture citoyenne répondant réellement aux attentes sociétales, aussi bien des futurs paysans que de ceux qui les soutiennent. Ce partenariat est essentiel : les futurs paysans se sentent intégrés dans un réseau solide, ouvert et accueillant qui les aide à sauter le pas, les citoyens qui financent les installations se sentent investis par leur responsabilité et sensibilisés par ce rapport de proximité avec les producteurs et les porteurs de projets.

Ainsi, les structures du pôle Abiosol, soutenues par la Région, ont permis, depuis leur création en 2009, d’accompagner l’installation de 89 nouveaux paysans bio, de former 250 paysans et candidats à l’installation aux techniques de production biologique, de permettre à 40.000 Franciliens(ne)s d’établir des partenariats avec 95 producteurs de la région, d’offrir à 40 entrepreneurs à l’essai l’opportunité de tester leurs projets sur des fermes franciliennes, ou encore d’acquérir sept fermes biologiques avec le concours de l’épargne citoyenne.

L’implication citoyenne est un atout pour l’agriculture 

Le doublement des surfaces en bio intervenu en Île-de-France entre 2009 et 2015 est une conséquence directe des actions menées par les membres du pôle Abiosol. Ceci démontre que l’implication citoyenne est un atout pour l’agriculture ! Il serait absurde d’y mettre un terme en décidant du jour au lendemain que les structures citoyennes ne doivent plus se mêler de l’agriculture biologique. Les chambres d’agriculture ont bien entendu un rôle à jouer, mais elles ne pourront répondre seules aux attentes des nouveaux paysans.

C’est pourquoi les citoyens franciliens sont appelés à se mobiliser pour affirmer la nécessité de faire émerger une agriculture biologique, paysanne et citoyenne en Île-de-France. Les structures du pôle Abiosol ont lancé un appel dans ce sens.

Les Franciliens pourront également manifester leur joie et leur envie de manger bio et solidaire en participant à une grande soupe musette ce jeudi 15 décembre, dès 18 h, devant le conseil régional. Ce sera l’occasion de danser, de chanter et de festoyer pour l’agriculture biologique, paysanne et citoyenne, et d’interpeller l’exécutif régional, alors que les conseillers régionaux seront en plein débat sur le budget 2017.

[1] Le pôle Abiosol est composé des organismes suivants : Réseau AMAP IDF, Les Champs Des Possibles, Terre de Liens IDF, le Groupement des Agriculteurs Biologiques IDF

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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 14:52
Bagnolet, lundi. L’association des Sans-radios de l’Est parisien, présidé par Michel Léon, a obtenu la pose d’un émetteur de Radio numérique terrestre sur la tour des Mercuriales. Avec un poste adapté, finie le brouillage sur les ondes. (LP/E.M.)

Bagnolet, lundi. L’association des Sans-radios de l’Est parisien, présidé par Michel Léon, a obtenu la pose d’un émetteur de Radio numérique terrestre sur la tour des Mercuriales. Avec un poste adapté, finie le brouillage sur les ondes. (LP/E.M.)

Après une action collective en justice à laquelle j’ai participé, voici le communiqué de l’association fondée il y a 14 ans, et l’article du Parisien rendant compte de cette victoire citoyenne. Bonne lecture                                                                 Pierre Stoeber

Communiqué   Radio France en RNT dans l’Est parisien 
Les Sans Radio retrouvent les ondes

♦ La lutte engagée depuis 2002 a enfin abouti : les Sans Radio de l’Est parisien constatent, après ce pénible combat citoyen de quatorze ans, qu’il est enfin possible d’écouter dans de bonnes conditions les stations de service public du groupe Radio France autour de la porte de Bagnolet. C’était leur principal objectif !

♦ En effet, suite à une décision du CSA du 22 juin 2016, l’opérateur TowerCast a reçu l’autorisation de diffuser, depuis juillet dernier et jusque fin mars 2017, à titre expérimental, selon la norme DAB+ en RNT (Radio numérique terrestre), à partir d’une des tours Mercuriales, les sept stations du groupe Radio France. Plus de brouillage sur France Inter, plus de souffle sur France Musique ou sur FIP, plus de grésillements ni sur France-Culture, ni sur France Info, le Mouv ou France Bleue.

♦ Les Sans Radio se félicitent de l’adoption localement par le Groupe Radio France de cette solution technologique, déjà en cours dans l’Europe entière, et qui ici, dans l’Est parisien, perpétue l’égalité d’accès au service public, droit constitutionnel pour lequel les Sans Radio se sont battus sans relâche.

Les Sans Radio de l’Est parisien - 15, av de la Dhuys - 93170 Bagnolet

< sans.radio@laposte.net > 06 79 41 78 77

L’ensemble du dossier est disponible sur le site de la ville de Bagnolet, http://www.ville-bagnolet.fr

Pour trouver le Bon de commande / « Sans Radio de l’Est parisien », aller sur http://www.sansradio.org/2016/10/radio-france-en-rnt-c-est-parti.html

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Quatorze ans de combat pour pouvoir écouter la radio dans l’Est parisien !

Par Elsa Marnette pour Le Parisien le 3 octobre 2016.

Tout automobiliste qui s’approche de la porte de Bagnolet le sait : la chanson qui sort de son autoradio risque d’être temporairement enfouie sous un brouhaha de grésillements. Pareil pour 40 000 foyers de Bagnolet, Montreuil, Romainville, Les Lilas et du XXe arrondissement de Paris qui vivent dans un rayon d’1,8 km autour des tours des Mercuriales : ils ne reçoivent pas correctement un tiers des 48 stations FM.

Mais cela va s’arranger, au moins pour écouter les sept fréquences du groupe Radio France et quelques radios libres : l’association des Sans-radios de l’Est parisien a récemment trouvé un accord avec Towercast pour que la société — dont une antenne est en partie responsable du brouillage — installe un émetteur de radio numérique terrestre (RNT) en haut des Mercuriales. En achetant un appareil adapté, miracle ! Aucun brouillage des ondes.

« C’est un moment important de notre histoire »

Validée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, cette expérimentation commencée en juillet durera au moins jusqu’à mars 2017. Une sacrée victoire pour Michel Léon, le président des Sans-radios qui s’est lancé dans la bataille en 2002, à coups de pétitions, de rencontres avec les élus et d’actions en justice. L’idée d’utiliser la RNT a germé parmi les experts de l’association dès 2008.

 « Du conseil régional au conseil d’arrondissement, toutes les strates des collectivités locales ont émis des vœux, vante celui qui a fédéré jusqu’à 380 adhérents. C’est un moment important de notre histoire. » Ils sont aujourd’hui encore une centaine et les plus actifs, qui ont participé financièrement aux actions en justice, recevront une subvention pour acheter une radio (dont les prix vont de 50 à 300 €). L’association précise qu’elle bénéficie de tarifs préférentiels chez un fabricant.

« Vous vous rendez compte du temps qu’il a fallu »

« Maintenant, on veut faire en sorte que le maximum d’auditeurs de la zone écoutent la radio, pour convaincre que la RNT, c’est quand même top », poursuit Michel Léon.

Ce lundi après-midi, il est allé remettre sa nouvelle radio à une habitante du XXe arrondissement. L’appareil trônera bientôt à côté du lit de la vieille dame, où l’écoute de France Culture chassera « les pensées déprimantes ». « Vous vous rendez compte du temps qu’il a fallu ? interroge-t-elle. Je considérais ça comme un mépris des gens du XXe arrondissement. »

Qui dit expérimentation dit bilan à l’issue, précise Towercast, assurant être « en accord total » avec l’association et le CSA. Pour Michel Léon, le dossier est clos puisque « l’égalité d’accès au service public » est respectée. Il souhaite bientôt organiser une « grande fête », sans doute que la bande sonore y sera assurée par Radio France.

www.sansradio.org

Les sans-radios, un combat qui remonte à 2002

Qu’est-ce que la radio numérique terrestre ?

Comme son nom l’indique, la radio numérique terrestre (RNT) s’apparente à la télévision numérique terrestre (TNT). Elle a été mise en service en 2014 à Paris, Marseille et Nice, et le Conseil supérieur de l’audiovisuel a récemment lancé un appel pour couvrir d’autres zones. La RNT vient en plus de la bande FM, apportant une « qualité du son, un enrichissement de l’offre radiophonique, un maintien de la gratuité et de l’anonymat de l’écoute » selon le CSA. Mais son développement se fait dans une relative discrétion, au grand désespoir du président des Sans-radios de l’Est parisien. Michel Léon assure que « la Norvège va abandonner la bande FM à la fin de l’année et que la RNT se développe partout en Europe ».

Pour commander un récepteur via le Bon de commande / « Sans Radio de l’Est parisien », aller sur http://www.sansradio.org/2016/10/radio-france-en-rnt-c-est-parti.html

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 09:12
Europacity : le débat public se conclut sur des positions inconciliables

Le 15 juillet 2016, par Lorène Lavocat pour Reporterre sur https://reporterre.net/Europacity-le-debat-public-se-conclut-sur-des-positions-inconciliables

Pendant quatre mois, plus de 2.000 personnes ont participé aux discussions sur le projet pharaonique d’Europacity à Gonesse, dans le Val-d’Oise. Porté par le groupe Auchan, ce complexe de commerces et de loisirs conduirait à la perte de terres cultivées de grande qualité pour une création d’emplois discutée.

Cinq réunions publiques, neuf ateliers, trois conférences-débats, un bus dédié, un forum internet... pour discuter du mégaprojet d’Europacity, la Commission nationale du débat public (CNDP) n’a pas lésiné sur les moyens. Depuis le 15 mars, plus de 2.000 personnes ont ainsi participé aux assemblées organisées dans le Val-d’Oise et en Seine-Saint-Denis. Au cœur des débats, le pharaonique complexe à 3,1 milliards d’euros, porté par le groupe Auchan, mêlant commerces, loisirs et culture, prévu en 2024 à Gonesse (Val-d’Oise). « La Commission a fait le maximum pour qu’il y ait des échanges voulus », observe Alain Boulanger, qui a assisté à la plupart des réunions.

Pourtant, cet opposant historique au projet, membre du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPGT), dénonce un faux débat : « C’était un double monologue, pas un dialogue. » Un sentiment partagé — quoique nuancé — par la présidente la Commission particulière. Dans ses conclusions, présentées au public le 4 juillet dernier, Claude Brévan a ainsi noté des « points de vue inconciliables », notamment quant à la délicate question de l’opportunité du projet.

« Le travail n’a peut-être pas été totalement inutile »

Car si le débat public devait avant tout s’interroger sur la pertinence d’Europacity, les opposants ne sont pas parvenus à faire table rase du mégacomplexe. « On nous a sans cesse caricaturés comme des écolos antitout, hors du temps, alors comment discuter ? » se demande Alain Boulanger. Claude Brévan se veut pourtant optimiste : « Oui, ce débat a souvent semblé piétiner. Mais en réalité, on voit une progression, même si les partisans ne sont pas devenus des opposants et vice versa. On a vu apparaître des “oui, mais...”, des nuances dans les affirmations des uns et des autres. »

La présidente espère ainsi que « le travail n’a peut-être pas été totalement inutile ». C’est également l’avis de Christophe Dalstein, le directeur d’Alliages et Territoires (la filiale d’Auchan porteuse du projet), qui salue, dans un communiqué, « un temps d’échange riche et particulièrement dense, un grand moment de démocratie locale ». Même Alain Boulanger reconnaît l’utilité du débat pour « bousculer les certitudes ». « Ce n’est pas le doute qui rend fou, ce sont les certitudes, philosophe-t-il. Après ces quatre mois de réunion, tout un chacun doit être ébranlé dans ses convictions. »

La maquette du projet Europacity.

Mais au sortir de ce débat public, nombre de questions restent en suspens. Dont un point principal : le nombre d’emplois « nets » (les emplois créés moins ceux détruits) créés par Europacity. Une étude, réalisée par le cabinet McKinsey pour l’intercommunalité Paris, terre d’envol, estime qu’Europacity va cannibaliser 75 à 90 % du chiffre d’affaires des commerces du secteur, et créer… 1.400 emplois, au lieu de 11.800 annoncés par Auchan. Plus tempéré, l’expert mandaté par la CNPD chiffre la création d’emplois nets entre 7.400 et 8.100, dont la moitié seulement serait en effet accessible aux habitants de la zone.

« Psychopathes de la croissance » 

« Si le projet se poursuit, il y a encore du travail à faire, conclut Claude Brévan. Le public a le sentiment qu’on a affaire à un projet fermé sur lui-même, conçu comme si l’on était sur une île, et qui n’est pas ramifié avec le reste : il a été conçu comme un paquebot, en quelque sorte. » Un paquebot qui vient à peine de débuter sa traversée, comme le rappelle Alain Boulanger : « Le débat ne fait que commencer ! »

La discussion vient d’ailleurs de s’engager au niveau du Conseil régional d’Île-de-France. Si la présidence de la région, via Jérôme Chartier (élu Les Républicains du Val-d’Oise), s’est prononcée en faveur d’Europacity, vu comme « une potentielle dynamisation de la capacité du territoire à attirer des investisseurs internationaux privés pour des projets d’envergure », les élus écologistes se sont montrés très réservés.

« Je crois qu’il est extrêmement dangereux de s’engager sur ce projet, irréversible pour ce qui est des terres agricoles, pour se retrouver dans quelques années avec un éléphant blanc, en se disant : “Mince, on n’avait pas envisagé que les centres commerciaux allaient se cannibaliser ou que les touristes ne passent pas ici” », a ainsi déclaré Julien Bayou lors de la réunion de clôture, le 4 juillet dernier.

Mais peut-on encore stopper le « paquebot » ? Dans sa contribution au débat public, l’eurodéputé écologiste Pascal Durand se montre pessimiste : « Rien ne semble arrêter cet instinct de mort et de destruction du vivant. Ni la qualité du sol, pourtant exceptionnelle, ni la présence de paysans, ni le respect de l’environnement ou les objectifs de limitation des gaz à effet de serre, ni la sauvegarde des emplois locaux, ni le maintien d’un cadre de vie en harmonie avec le vivant. » Et il conclut : « Ces “psychopathes de la croissance”, selon la formule de Fabrice Nicolino, ne conçoivent la société que comme ça : des parkings à la place de fermes urbaines, des échangeurs, du béton, du bitume et, pour horizon, une piste de ski sur une montagne en kit. »

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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 15:11

Le projet EuropaCity, qui propose d'urbaniser plusieurs centaines d'hectares du Triangle de Gonesse, est pensé comme une bulle consumériste sans lien avec le tissu urbain et social qui l'environne.

Une tribune collective du Monde du jeudi 9 juin 2016

Aux portes du Grand Paris, un grand projet concernant un site stratégique de 800 hectares est en ce moment l'objet d'un débat public. Ce débat est fondamental parce qu'il interroge les conceptions que l'on peut avoir des modes de vivre et de fabriquer la mégapole parisienne. Nous, architectes urbanistes, ne pouvons y être indifférents.

De quoi s'agit-il ? D'urbaniser, ou non, plusieurs centaines d'hectares de riches terres agricoles du « Triangle de Gonesse », situé entre le Bourget et Roissy et bordé par l'autoroute A1. Le projet en débat, nommé Europa City, propose, dans un premier temps, d'installer sur ces terrains 80 hectares de constructions – 470 000 m² dont 235 000 m² de surfaces commerciales, culturelles et de loisirs, et 100 000 m² d'espaces à usage public, mais pas de logements, car ils se trouveraient sous le corridor aérien. 11 800 emplois sont promis.

Ce projet, en forme de grande ellipse refermée sur elle-même, serait desservi par des voies rapides déjà très saturées et, en 2024, par une station du Grand Paris Express (GPE). Il est présenté comme un puissant attracteur pour un tourisme mondialisé et régional. La commission du débat public va rendre compte des discussions et rassembler les avis émis ces dernières semaines. Nous voudrions contribuer à ce débat.

Tout d'abord, nous jugeons ce projet inopportun, ici et maintenant.

Il est pensé comme une bulle consumériste, déconnecté des territoires en (re) construction, si ce n'est en captant une station du GPE à son profit principal. Il aura pour effet de détruire les emplois des commerces existants en centre-ville, dans les cités ou dans les centres commerciaux aujourd'hui insérés dans la nappe urbaine, alors qu'il y a déjà suroffre de surfaces commerciales récentes.

L'argument de la création d'emplois, auquel évidemment tout le monde est sensible, n'a pas de sens si on n'évalue pas en parallèle les emplois détruits et les investissements nécessaires pour reconstituer des tissus économiques et sociaux à l'aide de l'argent public. Le projet proposé répond encore une fois à la logique financière qui conduit à faire toujours plus grand et plus loin, donc plus dépendant de l'automobile.

Des alternatives existent

Il est de plus inopportun au regard de trois autres projets en cours : Le Bourget, où un vrai morceau de ville habitable est en cours d'élaboration ; Villepinte-Tremblay, entre le Parc international des expositions (2 millions de visiteurs par an) et l'aéroport Charles-de-Gaulle, où les ingrédients d'un projet d'envergure existent aussi et pourraient être reliés, fédérés et mis en synergie ; enfin, PSA Aulnay dont les terrains au bord de l'autoroute A1 sont aujourd'hui libérés et risquent de partir à la découpe, faute à ce jour de projet d'envergure et de véritables liaisons avec les villes d'Aulnay et Villepinte.

Ensuite, des alternatives existent. Il faut repenser le projet actuel de façon à ce que les habitants en profitent réellement. L'idée d'associer des programmes de toute nature est porteur d'une véritable innovation sociale, économique, urbanistique, architecturale, mais à condition qu'ils soient connectés aux tissus urbains et sociaux. On peut ainsi imaginer de nouveaux modèles d'hybridation rassemblant à l'échelle locale des équipements et des services.

Si « l'Etat ne peut pas tout payer », raison de plus pour qu'il privilégie les projets les plus proches des lieux de vie existants ou potentiels, plutôt que de les cannibaliser par un projet hors-sol, en décourageant des générations de militants de la ville et de la vie urbaine.

Associer et répartir plutôt que séparer et concentrer, fédérer – les communes, les départements, la région, la métropole, le public et le privé – plutôt que diviser, optimiser les ressources…

Il est temps de mettre les actes en accord avec les politiques publiques.

Frédéric Bonnet, Antoine Brès, Christian Devillers, Antoine Grumbach, David Mangin, Béatrice Mariolle, Christian de Portzamparc, architectes-urbanistes ■

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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 12:32
Pour une gestion publique, démocratique et écologique de l'eau
Pour une gestion publique, démocratique et écologique de l'eau
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24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 09:27

Les solutions fondées sur la préservation de la biodiversité en Île-de-France pour faire face au changement climatique par Natureparif le 25 septembre 2015.

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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 12:45

Par Thomas Poupeau pour Le Parisien le mercredi 30 Mars 2016

EuropaCity, projet mêlant 230 000 m2 de commerces, espaces culturels et loisirs, prévu à Gonesse (Val-d’Oise), prévoit la création de 11 500 emplois... ce que réfute une étude commandée par la ville voisine du Blanc-Mesnil. (DR.)

A qui va profiter EuropaCity, pharaonique centre commercial prévu d’ici quelques années à Gonesse (Val-d’Oise), en frontière de la Seine-Saint-Denis ? Pas à ses riverains, selon une étude commandée par la ville du Blanc-Mesnil.

« Nous avons voulu sortir du débat politique et nous appuyer sur des chiffres, qui démontrent clairement que les promesses faites par EuropaCity ne seront pas tenues », résume Vijay Monany, conseiller départemental (LR). Dans son viseur : les 17 500 emplois engendrés par le chantier et le site lui-même, dont 11 500 pérennes, promis par EuropaCity. Le document de 60 pages, dont les chiffres ont été collectés par le cabinet Lafayette & associés, va être versé au débat public, procédure officielle de concertation qui dure jusqu’en juin. Porté par le groupe Auchan, qui investit 3,1 Mds€, EuropaCity prévoit 230 000 m2 de commerces, des espaces culturels et de loisirs.

Des métiers déjà en tension. C’est le principal enseignement : les emplois promis présentent, pour la plupart, de « fortes difficultés de recrutement dans la région ». Par exemple, selon l’étude, dans le secteur de l’est du Val-d’Oise, les employeurs ont rencontré des difficultés à embaucher des artistes (musiciens, danseurs...), des jardiniers, des vendeurs en produits alimentaires... dans plus de la moitié des cas. Idem au centre de la Seine-Saint-Denis, où les patrons galèrent dans 77,9 % des cas pour trouver des artistes, dans 97,9% des cas en cherchant des cuisiniers et 73,9% des cas pour recruter des agents de maintenance... A l’ouest du 93, il est compliqué dans 100% des cas de recruter dans les métiers de « maîtrise des magasins » (animateur, chef de rayon ou grossiste) ! Cette étude conclut que l’arrivée du géant « n’entraînerait pas de création mais un déplacement géographique des emplois ».

Un parc à neige pourrait voir le jour sur EuropaCity (DR)

Des clients venus d’ailleurs ? Si les futurs employés ne sont pas les riverains, cette étude veut montrer que les clients ne le seront pas non plus. Pouvoir d’achat trop faible, selon le document. Qui indique, par exemple, que 24,6% des habitants de Gonesse (Val-d’Oise) vivent sous le seuil de pauvreté, ce chiffre grimpant à 25,1% à Aulnay. Par ailleurs, dans la plupart des villes situées aux abords du triangle de Gonesse, le taux de chômage est particulièrement élevé... Conclusion : « Ce projet n’est pas en adéquation avec les revenus faibles et le fort taux de pauvreté des habitants des villes voisines ».

Plus de 30 millions de visiteurs sont attendus chaque année à EuropaCity. (DR)

Quid des autres centres ? L’étude soulève aussi la présence, dans un rayon de 20 km, d’autres gros centres commerciaux, tous dotés d’au moins 150 boutiques et d’une surface de plus de 80 000 m2 : Rosny 2 (Rosny-sous-Bois), O’Parinor (Aulnay), Qwartz (Villeneuve-la-Garenne), Aéroville (Tremblay)... Ce dernier, ouvert en 2013, vise d’ailleurs la même clientèle qu’EuropaCity, à savoir les « touristes transitant par l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle ». Une « clientèle qu’Aéroville n’a toujours pas réussi à attirer plus de 2 ans après son ouverture », précise l’étude. Selon ses derniers chiffres, Aéroville a attiré 8,5 millions de visiteurs en 2015... encore loin des 12 millions espérés chaque année.

Contacté, EuropaCity n’a pas souhaité faire de commentaires sur cette étude qu’ils n’ont pas encore consultée.

Les gros groupes privés s’organisent contre EuropaCity

Le centre commercial O’Parinor, situé à Aulnay, pourrait souffrir de l’arrivée d’EuropaCity à quelques kilomètres de là. (DR)

En privé, ils l’appellent la « task force », comme les commandos militaires dédiés aux contre-attaques rapides. Plusieurs gros groupes privés, promoteurs de centres commerciaux du nord de Paris, avaient rendez-vous jeudi dernier en mairie d’Aulnay-sous-Bois.

Parmi eux : Unibail, la Compagnie de Phalsbourg, Carrefour, Hammerson, Klépierre, la direction d’O’Parinor, la galerie commerçante d’Aulnay... Des élus de Paris, terres d’envol*, le territoire frontalier avec le Val-d’Oise, présidé par Bruno Beschizza (LR), étaient présents. L’idée : mettre tout le monde autour de la table pour organiser la résistance au projet EuropaCity. Car celui-ci, avec ses 230 000 m2 de commerces, risque fortement de perturber les affaires des centres commerciaux des alentours, propriétés des groupes cités plus haut.

Rapidement, ils vont mobiliser leurs services pour enquêter sur les effets négatifs d’EuropaCity, notamment sur l’emploi, et exposer ces résultats lors du débat public — procédure officielle de concertation publique qui dure jusqu’en juin. Enfin, raison de plus pour les acteurs privés de s’organiser : le soutien tacite de l’Etat au projet. Récemment, il a été décidé que la future gare du Grand-Paris Express du triangle de Gonesse (Val-d’Oise), qui desservira le futur site, serait un des « hubs » (pôle de transport) principaux du Grand Paris.

*Dugny, Le Bourget, Drancy, Tremblay-en-France, Sevran, Villepinte, Blanc-Mesnil, Aulnay

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29 mars 2016 2 29 /03 /mars /2016 14:39

par Jade Lindgaard pour Mediapart le 26 mars 2016

C’est l’un des plus gros projets d’aménagement en Île-de France : un méga centre commercial et de loisirs entre les aéroports de Roissy et du Bourget. La construction d’un palais de la consommation peut-elle sauver une banlieue pauvre du chômage ? C’est ce que promet le groupe Auchan, avec le soutien de l’État, malgré les engagements de la COP21. 

C’est une bataille de chiffres, de superficie aménagée, de volume d’investissements, de création d’emplois. Une course à la rentabilisation de l’hectare de terre sur l’une des dernières vastes zones non construites de la petite couronne.
C’est surtout la guerre de deux récits : la construction d’un palais de la consommation et du divertissement peut-elle sauver une banlieue pauvre du chômage et du stigmate social ou va-t-elle détruire le cadre de vie de ses riverains et aggraver irréversiblement le dérèglement climatique ? C’est ce conflit d’interprétations que doit éclairer
le débat public qui vient de s’ouvrir sur un giga projet, à la notoriété modeste, sans doute plus pour très longtemps : EuropaCity.

Pendant le débat public à Gonesse, le 17 mars 2016. ©Yann Guillotin

Le géant de la distribution Auchan veut ouvrir en 2024 un gigantesque centre commercial (230 000 m2) doublé d’un parc d’attractions, d’une piscine sous bulle et d’une station de ski sur neige artificielle à l’est du Val-d’Oise, entre Gonesse, Roissy et Aulnay-sous-Bois. Porté par Alliages et Territoires, filiale d'Immochan, branche immobilière du géant de la grande distribution, le projet « EuropaCity » est hors normes : plus de 3 milliards d’euros de dépenses envisagées, 800 000 m2 de constructions sur 80 hectares, 30 millions de visiteurs espérés (le double de Disneyland Paris en 2013, pourtant première destination touristique privée en Europe aujourd’hui). Selon la maquette du futur site, conçue par l’agence BIG – auteure du nouveau « campus » de Google à Mountain View et d’une tour sur l’ancien site du World Trade Center de New York –, il ressemblerait à une soucoupe spatiale molle sortant de terre, recouverte d’humus, de plantations et de panneaux photovoltaïques.
Plus que les Center Parcs dont il semble s’inspirer, les parcs à thèmes ou les galeries marchandes qui essaiment autour de la capitale, EuropaCity affiche une ambition anthropologique : donner corps à « une nouvelle conception du temps libre » et porter une « utopie urbaine ». Pas seulement un alignement de boutiques, d’aires de jeux et de salles de spectacles mais « la nouvelle destination de loisir du Grand Paris », la volonté d’incarner la « société du temps libre » et « l’économie expérientielle », selon son directeur, Christophe Dalstein. Car d’après le groupe Auchan, « la dernière révolution de la consommation est aussi celle du temps libre ». Autrefois, les révolutionnaires voulaient prendre le Palais d’Hiver. Aujourd’hui, les grands aménageurs veulent construire un palais du divertissement au nom de l’utopie des loisirs.

Vue aérienne d'EuropaCity, extraite du dossier du maître d'ouvrage.

Selon ses promoteurs, EuropaCity devrait aussi héberger un cirque, une halle culturelle, des magasins collaboratifs, des hôtels, des espaces de coworking, un fablab géant, du pair à pair, une recyclerie. Dans Play, son magazine promotionnel, on peut lire des interviews de Jean Blaise, le fondateur du Festival des Allumés de Nantes et du Lieu unique à Nantes, de Diana Filippova, l’une des coordinatrices de OuiShare, de Stéphane Distinguin, membre du Conseil national du numérique et ancien président de La Cantine, et du designer Erwan Bouroullec. « On va fabriquer un laboratoire à partir duquel on retiendra et extraira des formes, des codes, des valeurs qui vont ensuite servir pour le commerce du XXIe siècle. Comme lieu de laboratoire, c’est passionnant », y explique le sociologue Jean Viard. Au total, l’espace promis à la culture ne représenterait qu’un cinquième de tout ce qui est prévu pour le commerce, mais selon David Leblon, directeur du développement d’EuropaCity : « 50 000 m2 d’équipement culturel, c’est l’équivalent de Beaubourg. Ce n’est pas du saupoudrage. » Si bien que pour Jean-Pierre Blazy, maire PS de Gonesse, grand soutien d’EuropaCity, « pour moi, le cœur, c’est le projet culturel. Il peut faire du triangle de Gonesse, considéré comme répulsif, un endroit où on va comme on va au Grand Palais ». Le projet dépend de la mise en place de la future ligne 17 du Grand Paris Express, qui doit relier les villes de banlieue franciliennes. Pour Auchan, EuropaCity n'est pas un lieu de villégiature, c'est « un quartier » à vivre.

Dominique et Robin Plet, agriculteurs sur le triangle de Gonesse. ©Yann Guillotin

Tiré entre les aéroports de Roissy et du Bourget, le triangle de Gonesse, où veut se construire EuropaCity, est un territoire particulier. Près de 700 hectares s’y étendent, inconstructibles à cause du plan d’exposition au bruit des deux aérogares. Dix-sept agriculteurs y cultivent blé, maïs, colza et betteraves en régime intensif. Axa possède une partie des parcelles. « Quand le vent vient du sud, on sent le kérosène » des avions, explique Dominique Plet, exploitant aujourd’hui à la retraite.
Au loin, les plus hauts monuments de Paris se dessinent sur la ligne d’horizon. EuropaCity en a fait un argument publicitaire : le parc d’attractions avec vue sur la tour Eiffel. Tout autour, des centres commerciaux à la pelle : O’Parinor à Aulnay-sous-Bois, Aéroville (avec le multiplex EuropaCorp de Luc Besson) entre Roissy et Tremblay, My Place à Sarcelles. Et au sud, la friche industrielle de PSA : c’est ce qu’il reste de l’usine d’Aulnay, fermée en 2013. Elle s’étend sur 180 hectares, plus du double de ce que projette d’occuper EuropaCity, qui n’a pourtant pas choisi de s’y installer. Au nord du triangle, un golf est en construction sur 90 hectares, un centre d’affaires est en projet (l’International trade center), une gare du Grand Paris Express est prévue et une ZAC est en cours d’aménagement. Sarcelles, Villiers-le-Bel, Le Blanc-Mesnil : les villes environnantes sont pauvres et leurs habitants parmi les plus démunis d’Île-de-France. À Gonesse, le taux de chômage atteint 16,7 %, le taux de pauvreté 25 %, selon l’Insee. 23 % des jeunes du Val-d’Oise entre 18 et 21 ans cherchent un travail. Dans ce contexte, la promesse d’EuropaCity de créer 4 200 emplois pour sa construction et 11 800 emplois en phase d’exploitation résonne comme un coup de tonnerre.

« Un privé veut proposer trois milliards d’euros et on refuserait ? »

Ce choc de cultures, de moyens et d’attentes s’est manifesté lors de la première soirée du débat public sur le méga projet d’Auchan, jeudi 17 mars à Gonesse. À la tombée du jour, quelques dizaines de personnes commencent à faire la queue devant la salle de spectacles Jacques-Brel. Elles seront près de 500 en tout à suivre la réunion. À l’entrée, les vigiles cherchent des banderoles et des gaz lacrymogènes dans les sacs. Le maître d’ouvrage craint les perturbations d’opposants. C’est un tout autre spectacle qui va se dérouler pendant près de 3 h 30. Après une première salve de critiques sur les modalités du débat par plusieurs militants, les habitants et élus locaux ont plébiscité EuropaCity.

   Pendant le débat public à Gonesse, le 17 mars 2016. ©Yann Guillotin

« On ne peut pas faire la fine bouche devant un tel investissement », considère une conseillère municipale. « C’est une chance extraordinaire », déclare le président de Roissy entreprises. Pour le président d’une amicale sarcelloise : « C’est un projet grandiose. Ça va changer l’image de notre région. Ou on avance, ou on dort. » Un étudiant : « C’est une chance pour les jeunes, pour l’emploi et la formation à l’emploi. Quand on veut emmener les enfants au musée, il faut un car. Là, on aura un musée à côté de chez nous. » Un lycéen, membre du conseil municipal des jeunes, se moque de la moyenne d’âge supposée des opposants qui ont pris la parole, la plupart aux cheveux blancs, « pas concernés par ce projet car c'est un projet d’avenir ». Un autre lycéen s’affirme « totalement pour ce projet ». Une femme : « J’habite à Gonesse, je travaille à Roissy. Gonesse doit vivre. EuropaCity va apporter du travail. »

Un homme, le cou ceint d’une écharpe rouge : « C’est un projet d’avenir, il faut donner de l’espérance, créer des emplois. »Le maire d’Arnouville, commune proche : « Un privé veut proposer trois milliards d’euros et on refuserait ? C’est un suicide collectif. S’il n’y avait pas eu le Stade de France, il n’y aurait pas la Plaine Saint-Denis. Ça va changer notre secteur. On ne dira plus : “l’est du Val-d’Oise”, mais : “je vais à EuropaCity”. » Il est très applaudi. Un élu de Gonesse ajoute : « Il ne faut pas laisser passer cette chance. » Les applaudissements redoublent. « Bravo ! » Un membre du conseil citoyen de Sarcelles tempère l’ardeur qui semble s’étendre dans la salle : « J’invite les élus à arrêter les applications où on peut créer des villes en deux jours… Si ça ouvre en 2024, et que les travaux démarrent en 2018, faut commencer tout de suite les formations de maçon et en langues étrangères. Quand on sait le temps qu’il faut pour remplacer un prof de français. Je suppose que tout le monde à Sarcelles et à Gonesse est polyglotte. Mais est-ce que ce sont les bonnes langues ? »
Parmi les élus, les voix critiques sont rares. Et forment un ensemble pour le moins hétéroclite, du maire (LR) d’Aulnay, Bruno Beschizza, au président du groupe EELV à la région Île-de-France, Mounir Satouri, en passant par le conseiller à la culture de Marine Le Pen, Karim Ouchikh, ancien adjoint socialiste du maire de Gonesse, qui prend deux fois la parole contre « un projet scandaleux d’un point de vue économique et détestable d’un point de vue écologique »
La séance ne peut avoir valeur de sondage. Impossible de jauger la représentativité des intervenants. Plusieurs jeunes orateurs saluent cordialement l’édile en fin de réunion. Des habitants disent s’être déplacés à l’invitation de la mairie. L’influence de la municipalité est manifeste. Dans les rues de Gonesse, une affiche annonçant le débat public proclame : « Ouverture du débat public : pour construire ensemble EuropaCity. » De quelque origine qu’ils soient, les habitants ont exprimé l’envie de croire aux promesses d’Auchan, à sa vision du développement et à la force de son argent.

En face, les écologistes ont beau dénoncer la destruction de terres agricoles – parmi les plus fertiles d’Île-de-France –, le bilan carbone catastrophique d’EuropaCity et l’incertitude du nombre d’emplois réellement créés, ils cassent l’ambiance avec leurs chiffres froids et leur contre-expertise terre-à-terre. Les dirigeants d’Auchan quittent la salle tout sourire. Bernard Loup, du collectif pour le triangle de Gonesse, opposé au projet, explique que « sur la place publique, on ne se fait pas jeter par les habitants. On n’est pas à contre-courant de la population mais elle ne se mobilise pas ».

Christophe Dalstein, directeur d'EuropaCity, pendant le débat public à Gonesse. ©Yann Guillotin

Son fils, Robin, 22 ans, aurait voulu reprendre la ferme familiale. « Le problème, c’est qu’une entreprise doit s’agrandir. Ça va remettre en cause nos activités. » C’est le seul jeune agriculteur à travailler les parcelles. Les autres approchent de la retraite et se motivent peu contre le projet d’aménagement. « Les gens sont plutôt contre, ils disent que c’est une connerie de faire ça, mais ils s’en foutent. » Selon Dominique Plet : « Ici, la terre est extraordinaire. Elle garde l’humidité. Quand on fait du maïs, on n’a pas besoin d’arroser. Elle est profonde, facile à travailler. Il n’y a pas de cailloux. »

Quinze réunions publiques sont prévues jusqu’à fin juin. Le maître d'ouvrage doit annoncer sa décision finale en novembre. Le débat public n’est pas décisionnaire. La commission qui l’anime ne rendra pas d’avis mais livrera un compte-rendu des opinions exprimées.

Ce processus obligatoire de démocratie environnementale doit conduire le maître d’ouvrage à justifier son projet et inciter les citoyens à l’interroger. Mais les moyens ne pourraient pas être plus inégaux entre d’un côté, le groupe Auchan (54 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015), ses lobbyistes et ses obligés, allié au chinois Dalian Wanda, leader mondial des exploitants de salles de cinéma, et de l’autre, les opposants qui n’ont pour eux que leur expertise personnelle, leur temps libre et leur travail bénévole. Le dossier du maître d'ouvrage distribué aux participants du débat est imprimé sur un épais papier glacé, et fourmille de visuels spectaculaires anticipant le futur site.
Ce rapport de force inégal est accentué par le rôle de la puissance publique, qui soutient ouvertement le projet de centre commercial. Quand il était ministre des affaires étrangères et du tourisme,
Laurent Fabius a défendu EuropaCity, « un projet majeur ». Jeudi soir à Gonesse, tout le monde se connaît, tout le monde se tutoie. Christian Leyrit, président de la commission nationale du débat public, est l’ancien préfet du Val-d’Oise. Son successeur, Yannick Blanc, est présent. Il présente EuropaCity comme « un projet exceptionnel, innovant et audacieux ». Et explique que « la décision est prise d’urbaniser le triangle de Gonesse et de densifier cette région. C’est une action volontaire de l’État ». Pour le président du conseil départemental du Val-d’Oise, Arnaud Bazin, « trois schémas directeurs régionaux ont ouvert l’urbanisation du triangle de Gonesse. C’est un coup parti ». Les corridors aéroportuaires de Francfort, Kuala Lumpur, Denver… sont tous urbanisés, explique-t-il. « Je sais bien qu’en France, on ne peut rien faire comme tout le monde, mais… » Premier vice-président de la région Île-de-France, Jérôme Chartier annonce que « la région ne reviendra pas sur la nature urbanisable du triangle de Gonesse ». Pour Auchan, Christophe Dalstein, le directeur d’EuropaCity, leur renvoie la balle : « Nous ne serions pas venus si cette décision d’urbaniser n’avait pas été prise. Il y a une chaîne de responsabilités. Cette
opération d’aménagement est en cours, qu’EuropaCity se fasse ou pas. »

Signature de l'accord de partenariat entre Immochan et Daiwan Wanda, en présence de Jean-François Carenco, préfet de la région Île-de-France. (©EuropaCity)

Lors d’une autre réunion publique sur le Grand Paris, le préfet de région, Jean-François Carenco, se lâche : « Le soutien du gouvernement est fort à ce projet » (voir ici à partir de 45'46, des opposants en ont fait un montage). Il reconnaît que « ça mange de la terre agricole, mais il vaut mieux qu’elle soit mangée par ça que par autre chose ». Et glisse en passant : « Je croyais qu’il y avait trop d’agriculteurs, on m’a dit, mais bon… » À ses yeux, l’enjeu c’est « l’attractivité de la France au niveau international. Ça fait des milliards d’investissement ». Il ajoute que « c’est la société française qui est en cause dans ce projet-là ». Une phrase qui rappelle celle d’André Vallini, secrétaire d’État à la réforme territoriale : « Pour que la France reste la France, nous devons continuer à construire des aéroports, des barrages, des autoroutes, des lignes de TGV, des équipements de tourisme. »
Cet entremêlement d’intérêts privés et publics laisse perplexe Dominique Plet, agriculteur sur le triangle de Gonesse, désormais retraité. « Comment peut-on être exproprié, pourquoi est-ce d’utilité publique alors que ce sont des intérêts privés ? Pour des chemins de fer ou une route, je comprends. Mais pour faire un cirque et des boutiques, je ne comprends pas. » Il dit que sa famille cultive ces terres depuis cinq générations. « C’est un scandale de faire ça. Quand Citroën est venu construire son usine, ils ont promis des milliers d’emplois. Regardez, il ne reste plus rien. »
Le schéma directeur régional demande de conserver 400 hectares de terres agricoles sur la zone. Mais
pour l’Autorité environnementale, la préservation des espaces agricoles « n’est pas garantie », alors que l’aménagement de la ZAC va détruire 210 hectares « de sols de très grande valeur agronomique ». Les experts s’inquiètent : EuropaCity « génère des émissions nouvelles de gaz à effet de serre particulièrement fortes, qui ne semblent pas a priori cohérentes avec l’objectif national de leur réduction ». Ils doutent également des promesses d’Auchan d’autoproduire son énergie à 100 % propre. Selon eux, « les besoins en froid et en électricité ne pourront être couverts qu’au mieux aux deux tiers par une production renouvelable » sur le triangle de Gonesse.
Les Plet reçoivent sur leur champ jeudi après-midi, quelques heures avant la séance du débat public. Leur voix est couverte en partie par le bruit des voitures qui foncent sur la quatre voies, en contrebas. Le regard du père balaie les terres qui commencent à brunir dans les prémices du crépuscule. « Vous auriez dû venir hier. Il y avait des lièvres partout. Une cinquantaine au moins. C’est la saison des amours. »

Les prochaines dates du débat public sur EuropaCity : https://europacity.debatpublic.fr/calendrier-du-debat

et surtout Donner votre avis sur https://europacity.debatpublic.fr/

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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 09:15
Les écologistes participent à la création de la Métropole du Grand Paris

Par EELV Île-de-France : Au lendemain de la séance d’installation de la Métropole du Grand Paris, nous revenons sur ce qu’est la nouvelle MGP, ses compétences, son bureau, ses éluEs écologistes et la ligne politique qu’ils entendent défendre, à travers le discours prononcé hier par Galla Bridier.

Qu’est-ce que la Métropole du Grand Paris ?

Le 1er janvier 2016, la Métropole du Grand Paris (MGP) a vu le jour. Cette nouvelle institution regroupe Paris, les communes des trois départements de la petite couronne, ainsi que sept villes de grande couronne. Pour gérer ces 7 millions d’habitants, la Métropole est subdivisée en 12 territoires d’au moins 300 000 habitants qui constitue des Établissements publics territoriaux (l’équivalent d’une intercommunalité).

Ce vendredi 22 janvier s’est tenu la première séance de la MGP, lors de laquelle a été élu le premier Président – Patrick Ollier, député-Maire de Rueil-Malmaison (LR) et l’ensemble du bureau composé de 20 vice-présidents issus de diverses sensibilités politiques.

Carte des territoires de la MGP

Quelles compétences et quels moyens pour la MGP ?

La MGP va progressivement prendre ses nouvelles compétences. Dès 2016, elle va s’occuper d’environnement et de développement économique, et ce n’est qu’à partir de 2017 qu’elle prendra les compétences logement et aménagement.

Les territoires, eux, s’occuperont de compétences plus locales mais néanmoins essentielles, comme le Plan local d’urbanisme, le plan climat ou l’action sociale.

En matière de finances, la MGP dispose d’un budget de 65 millions d’euros seulement – sans comparaison avec les 8 milliards d’euros qui constituent le budget de Paris – qui semble limité au regard de ses compétences. Surtout, elle ne prévoit pas de mécanisme de redistribution fiscale entre territoires riches et pauvres, alors que le projet initial entendait en faire un outil de rééquilibrage territorial.

Quelle représentation des écologistes ?

Les écologistes ont 8 élu-e-s parmi les 209 conseillers métropolitains.

  • Daniel Breuiller, maire d’Arcueil, élu 8e Vice-président de la MGP,
  • Michel Bourguain, maire de l’Île-Saint-Denis,
  • ainsi que 6 conseiller-e-s de Paris élu-e-s le 15 décembre 2015 au Conseil de Paris : David Belliard, Anne Souyris, Yves Contassot, Galla Bridier, Christophe Najdovski et Joëlle Morel.

Composition du bureau de la Métropole

Patrick Ollier, présidera l’institution métropolitaine avec un bureau composé de 20 membres, représentants toutes les sensibilités politiques : Anne Hidalgo (1ère VP), Gilles Carrez (2°), André Santini (3°), Patrick Braouezec (4°), Philippe Dallier (5°), Daniel Guiraud (6°), Michel Herbillon (7°), Daniel Breuiller (8°), Michel Leprêtre (9°), Laurent Lafon (10°), Georges Siffredi (11°), Luc Carvounas (12°), Eric Cesari (13°), Manuel Aeschliman (14°), Laurent Rivoire (15°), Séverine Maroun (16°), Olivier Klein (17°), Sylvain Berrios (18°), Daniel-Georges Courtois (19°) et Danièle Premel (20°).

Bien que numériquement peu représentés dans les instances métropolitaines, les écologistes entendent poursuivre le travail politique entamé depuis plusieurs années sur l’articulation entre les Villes, la Métropole et la Région.

Intervention de Galla Bridier le 22 janvier 2016

Intervention de Galla Bridier, conseillère métropolitaine écologiste de Paris, le vendredi 22 novembre 2016, au Palais d’Iéna

Mes chers collègues,

Nous vivons aujourd’hui un moment historique. J’exprime le vœu que dans 20 ans, celles et ceux qui nous succéderont dans cette nouvelle institution auront en mémoire ce jour capital pour notre Région.

J’ai ainsi une pensée pour les élus de tous bords qui depuis dix ans maintenant se battent pour renforcer les liens entre nos territoires. La création de Paris Métropole en 2009, quelques années après la conférence métropolitaine, a déjà été une pierre importante dans notre construction commune. Vous vous souvenez des longs et difficiles débats au Parlement au moment de la création de la Société du Grand Paris, ou plus récemment les lois MAPTAM et NoTRE. Toutes deux ont finalement permis de dessiner des contours, des modalités de gouvernance et des compétences progressives pour cette Métropole du Grand Paris.

Je veux aussi ici remercier sincèrement Monsieur le Préfet François Lucas et ses équipes pour l’important travail réalisé pendant la mission de préfiguration de la métropole en place depuis 2014.

Je suis particulièrement fière aujourd’hui de m’exprimer dans cet hémicycle. En tant qu’élue métropolitaine mais surtout en tant que citoyenne, je suis plus que jamais convaincue que nous devons faire vivre cette Métropole pour favoriser le vivre ensemble et améliorer la qualité de vie de ses habitantes et de ses habitants.

Nous sommes depuis 3 jours en dépassement des seuils de pollution.
À cet égard, le Plan climat air énergie métropolitain, une des premières compétences qui nous revient et que nous aurons la charge d’élaborer dès cette année, revêt une importance cruciale.
En effet, c’est au moins à l’échelle de notre Métropole que doit s’engager la transition énergétique de notre territoire, indispensable pour vivre mieux mais aussi pour créer des emplois qualifiés et non-délocalisables. Lutter contre la pollution de l’air et favoriser le développement des énergies renouvelables, améliorer la qualité de l’eau, mieux gérer nos déchets ou encore engager la bataille de la rénovation thermique des bâtiments, tels sont les combats que nous aurons à mener et qui devront se traduire dans un Plan climat énergie métropolitain ambitieux. Les élu-es écologistes de la Métropole seront mobilisés dans cette lutte pour améliorer la qualité de vie de toutes et tous. Urgences sociales et urgences environnementales se cumulent et se renforcent, il est de notre devoir de tout faire pour mener ces batailles de front.

L’enjeu de cette métropole est d’être un outil au service d’un territoire plus solidaire et plus équilibré. La compétence en matière d’aménagement que la Métropole adoptera progressivement et partagera avec les territoires qui la composent devra être prise à bras le corps. Il n’est pas acceptable que dans notre Région, 500 000 personnes attendent un logement social et que les projets de construction de logements soient bloqués ici ou là. Il n’est pas admissible que le cœur de notre agglomération concentre toutes les richesses alors que certains quartiers cumulent pauvreté, chômage et délabrement du cadre de vie sans qu’on les aide à développer leurs atouts trop souvent négligés.

Représenter le centre de la région la plus riche mais aussi la plus inégalitaire de France nous oblige à élaborer un projet métropolitain collectif et solidaire. Nous nous devons d’aboutir à un projet qui fasse sens et qui répond aux attentes immenses de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
Pour cela, nous aurons besoin de volontés et de moyens. Une véritable péréquation devra être mise en place dans le temps afin de réduire les inégalités des territoires, entre les communes les plus aisées de notre Métropole et les communes les plus en difficultés.

Pour parvenir à ces objectifs, audacieux, je vous l’accorde, nous devrons faire nôtre la culture du consensus inhérente aux intercommunalités. Le respect de la diversité sociale et politique que nous représentons est primordial.
Nous n’avons plus de temps à perdre : la Métropole ne peut pas – ne doit pas – être un coup d’épée dans l’eau. Au nom des élu-es écologistes, je souhaite exprimer que les échanges ayant abouti à l’accord politique global visant à désigner Monsieur Patrick Ollier Président de notre métropole, 20 vice-présidents et 8 conseillers délégués nous amènent à penser que le fonctionnement de notre collectivité pourra permettre à chacune et chacun de trouver sa place. Nous voulons avoir confiance aujourd’hui en notre capacité à faire de nos différences un atout collectif d’enrichissement. C’est indispensable pour redonner foi en notre démocratie.

Notre Métropole doit aussi s’ancrer dans ses territoires et ses habitants doivent avoir voix au chapitre. Nous devrons tout faire pour les associer à nos prises de décisions par le biais d’un fonctionnement le plus participatif possible. Car il n’y aura pas de métropole sans les métropolitains !

Enfin, les écologistes continueront de travailler à réunir les conditions d’une élection au suffrage universel direct de notre assemblée dès 2020. Cette perspective nous semble être la meilleure des manières d’engager les citoyennes et les citoyens dans un projet collectif pour l’avenir. Cette élection serait aussi l’occasion de renforcer la parité et la diversité de notre institution qui, malheureusement, n’est pas aujourd’hui sa principale caractéristique..

Madame la maire de Paris, chers collègues, pour faire de cette Métropole une réalité, soyez assuré-es que vous trouverez les écologistes à vos côtés. Nous sommes prêts à mener ces batailles ensemble pour renforcer l’égalité des territoires, la démocratie locale, la transition écologique et par là-même améliorer le quotidien de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
Je vous remercie.

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 23:05

Le Groupe Europe Ecologie-Les Verts au Conseil régional d'Ile-de-France soutiendra avec détermination les mesures pragmatiques et innovantes portées par Emmanuelle Cosse, vice-présidente au logement, dans le cadre du vote de la nouvelle politique régionale du logement. 

Priorité affichée lors de la campagne des régionales, la crise du logement n'est pas une fatalité, elle est le résultat direct de l'absence de volonté politique du Gouvernement. Les écologistes se refusent à cette forme d'évidence et souhaitent mettre en œuvre un ensemble de mesures qui apporteront des améliorations notables face à l'urgence du mal-logement. 

Les élus écologistes souhaitent initier en Ile-de-France, les prémices d'une politique plus globale, à l'échelle de la France, pour que leur action régionale soit la première pierre d'une politique de logement nationale ambitieuse. L'Ile-de-France deviendra ainsi un laboratoire d'idées et de mesures dans la lutte contre le mal-logement.

Tout en constatant l'échec de la politique du « tous propriétaires » de Nicolas Sarkozy, qui a encouragé la spéculation immobilière et les sur-endettements de milliers de ménages, les écologistes souhaitent agir sur l'ensemble des leviers possibles. 

En décembre dernier, les élus écologistes obtenait la hausse du budget régional : un milliard pour la mandature. Demain, ils proposeront un bouquet de mesures concrètes dont :

- LA CONSTRUCTION MASSIVE DE LOGEMENTS SOCIAUX ET TRES SOCIAUX 
Seuls 40 000 logements sociaux sont construits chaque année en Ile-de-France alors que 70 000 logement sociaux serait nécessaire. Les écologistes souhaitent rattraper 30 ans d'absence de programme de construction quand 65% des ménages franciliens sont éligibles. 
Face au désengagement de l'Etat, la Région va au-delà de sa compétence, et sous l'impulsion des
écologistes et de sa Vice-Présidente au logement, Emmanuelle Cosse. EELV souhaite pérenniser la construction de logements sociaux et très sociaux, indépendamment des éternels atermoiements entre plan de relance et période d'austérité. 

- RENFORCEMENT DE LA LOI SRU
Afin de réduire les inégalités sociales et territoriales, les écologistes souhaitent marquer le
coup et sanctionner durement les communes ne respectant pas la loi SRU.
Ainsi, la Région accordera dorénavant son aide à la construction de PLS (logement social intermédiaire) aux communes présentant 40 % de logements sociaux. 

- LA RECONQUETE DES ESPACES VIDES ET LA LUTTE CONTRE LE SCANDALE DES VACANCES 
Les écologistes franciliens feront voter un dispositif inédit de conversion des bureaux vides (5 millions de mètres carrés) en logements, grâce à l'attribution d'une prime supplémentaire de 1 500 euros pour chaque opération de transformation. 
De plus, alors que communes de plus de 200 000 habitants ont la possibilité de soumettre une taxe
sur les logements vacants, les écologistes proposeront le doublement de cette pénalité. Ils instaureront également un droit d'expropriation des logements en état de vacance anormalement longue. 

- LA LUTTE CONTRE LA PRECARITE ENERGETIQUE
Alors qu'un nombre croissant de ménages est confronté à la hausse de leur facture énergétique, obligeant certains à faire l'impasse sur le chauffage !, les écologistes proposeront et mettront en
œuvre un service public de l'énergie. Ce dispositif permettra de réhabiliter 200 000 logements chaque année et d'améliorer les conditions de vie au quotidien grâce à des réponses écologiques pragmatiques et ambitieuses.
Ces première mesures, incitatives mais aussi contraignantes, doivent être le tremplin vers une politique de logement solidaire et efficace à plus long terme. Ainsi, ils prônent leur plafonnement des loyers et le gel des augmentations face à la cherté grandissante des loyers, devenu un gouffre
financier pour de nombreux ménages. Le droit à un logement digne est un besoin fondamental, une condition sine qua non à l'épanouissement personnel et à un projet de société basé sur la justice
sociale. Le gouvernement y a renoncé, mais les élus écologistes se mobilisent pour inverser la tendance au fatalisme imposée de fait depuis trop longtemps. 

Emmanuelle Cosse, vice-présidente EELV au logement
Cécile Duflot, Présidente du groupe EELV en Ile de France
Augustin Legrand, conseiller régional EELV en Ile-de-France

 

 

 

DOSSIER DE PRESSE

 

GROUPE EUROPE ECOLOGIE LES VERTS

CONSEIL REGIONAL DʼILE - DE - FRANCE

 

LES SOLUTIONS ÉCOLOGISTES CONTRE LE MAL LOGEMENT

LʼACTION REGIONALE EN FAVEUR DU LOGEMENT

 

Le scandale du mal logement

Un français sur six est touché par la crise du logement, et 3,6 millions de personnes sont dites mal logées, soit sans abris ou vivant dans de très mauvaises conditions dʼhygiène et de confort. Et encore, beaucoup dʼindicateurs utilisent des chiffres dʼavant la crise. En Ile-de- France en 2010, on compte 380 000 demandeurs de logement social, 218 000 logements privés indignes et 78 000 personnes sans logement.

Les deux causes principales de cette crise sont le déficit de logement, estimé à 900 000, et lʼinsuffisance de lʼoffre locative à bon marché. En 10 ans, les prix des loyers ont augmenté de 50% (ils ont doublé à Paris) et les dépenses de logement captent désormais près de 40% des ressources des ménages modestes. Dans ce contexte, lʼeffort national que lʼon est en droit dʼattendre de la part des responsables politiques nʼest pas au rendez-vous. Pour citer la Fondation Abbé Pierre dans son dernier et 16ème rapport sur le mal logement, « cʼest bien à un affaiblissement de la solidarité que nous sommes confrontés ».

 

Le caractère inégalitaire du ʻtous propriétairesʼ

La politique du gouvernement est inégalitaire ! « La France des propriétaires » nʼest plus quʼun slogan rendu caduc par la crise de lʼimmobilier et la spectaculaire hausse des prix. Plutôt que dʼaffirmer lʼaccès au logement comme un droit, la promotion de lʼaccession à la propriété renvoie la charge financière du logement au ménage. Lʼaccès à la propriété nʼest pas un mauvais objectif en soi mais on ne peut fonder une politique du logement sur cette ambition exclusive, surtout lorsque le constat dʼéchec est partagé : lʼaccès à la propriété est inégal. Depuis 15 ans la part des ménages modestes dans les nouveaux propriétaires nʼa cessé de décroitre. 90% des accédants ont des parents propriétaires. Ils nʼont pas ou peu dʼendettement et peuvent donc investir dans un autre logement dans une perspective de rentabilité. Cʼest un cercle vertueux pour eux, vicieux pour dʼautres. En 2004 (avant la crise !) les 10% les plus riches possédaient 46% des logements, alors que les 50% les moins riches nʼen détenaient que 7%.

LʼÉtat alimente donc une crise quʼil est censé résoudre. Il consacre lʼessentiel de ses marges de manœuvre budgétaires à des dispositifs de défiscalisation (ʻRobienʼ, ʻScellierʼ) qui visent à multiplier les rentiers aisés, sans garantie que les logements construits seront loués à des niveaux de loyer accessible. Il participe ainsi à un processus de ségrégation spatiale qui voit les plus modestes constamment rejetés vers les périphéries.

En période de crise, les politiques publiques devraient changer de braquet et mettre en place des dispositifs à destination des ménages défavorisés. Or on observe plutôt un repli de lʼengagement de lʼEtat (effondrement des aides au logement social, fonds de solidarité transférés aux départements, suppression de la rétroactivité des APL, fongibilité de la CAF dont les trop perçus peuvent être récupérés sur lʼaide au logement, nouvelle taxe sur les bailleurs sociaux...). La priorité est bien aux rendements des investisseurs, les prix augmentent et les écarts se creusent.

En Ile-de-France, les écologistes, grâce à lʼengagement de la vice-présidente au logement Emmanuelle Cosse, ont élaboré une nouvelle politique régionale du logement. Ambitieuse et innovante, ils en ont fait le laboratoire des idées écologistes sur le logement.


 

 

DES SOLUTIONS RADICALES ET INNOVANTES

Le logement est au centre des projets de vie et du développement personnel. Lʼaccès au logement est un droit. Il ne doit pas être considéré comme un produit commercial et financier comme les autres. Il ne peut dépendre de la simple loi du marché et subir les conséquences dʼopérations financières non régulées et génératrice dʼune bulle spéculative. Pour le rendre accessible à tous, il faut encadrer les prix des loyers et construire massivement des logements et du parc locatif privé à bas prix. Ce nʼest quʼà cette condition que pourront être désengorgés les centres dʼhébergement dʼurgence, et facilitées les transitions entre hébergement et logement.

ENCADRER LES PRIX

Plafonner les loyers : il sʼagit de fixer une limite au loyer pour que celui-ci ne représente pas un taux dʼeffort trop important pour les ménages. Les loyers pourraient par exemple être plafonnés au mètre carré, et un permis de louer pourrait être mis en place.

Geler les augmentations de loyer : il faut stopper la fuite en avant des augmentations de loyer à la relocation. A chaque fois quʼun propriétaire change de locataire, les rotations étant dʼailleurs en accélération du fait de lʼinsolvabilité croissante de ces derniers, il peut augmenter le loyer. Il est urgent de geler, au moins temporairement lʼaugmentation des loyers à la relocation, en mettant lʼindice de référence des loyers (IRL), qui sert de base pour la révision des loyers, à 0%.

Faire baisser les coûts liés au logement, notamment ceux de lʼénergie : Les faibles revenus des ménages, conjugués à une mauvaise qualité thermique des logements et à lʼexplosion des coûts de lʼénergie, ont conduit ces dernières années à lʼaugmentation de situations de mal-logement relevant de la « précarité énergétique ». A partir de lʼenquête logement de 2006, on compte 3,4 millions de ménages touchés par la précarité énergétique (7 à 8 millions de personnes ! ), qui dépensent donc plus de 10% de leur revenu dans lʼénergie, et notamment le chauffage, quand la moyenne est de 5,5%.

 

LʼACTION ÉCOLOGISTE EN ILE-DE-FRANCE

En Ile-de-France, la Région met en place un dispositif inédit et ambitieux de lutte contre la précarité énergétique pour faire baisser les charges que de plus en plus de ménages ont du mal à supporter.

Objectif : réhabiliter 200 000 logements. Ce programme 2011-2013, inscrit dans le cadre du Plan climat régional, a vocation à être revu lors de la montée en puissance de la SEM Energies Nouvelles.

 

 

CONSTRUIRE

Il manque un million de logements en France. Il faut donc en construire 500 000 par an : deux tiers pour les besoins courants et annuels liés à lʼaccroissement démographique, un tiers pour rattraper progressivement le retard accumulé. En Ile-de-France, les besoins, inscrits dans la loi du Grand Paris, sont de 70 000 logements par an. La production actuelle ne dépasse pas les 40 000. Dʼautre part, 1,2 millions de ménages sont en attente dʼun logement social, dont 350 000 en Ile-de-France. Plus largement, 65% des ménages franciliens y sont éligibles. La demande se situe donc majoritairement du côté des logements à bas loyers, et cʼest dans cette optique quʼil faut accentuer lʼeffort.

Mettre en place un plan pluriannuel réorienté vers les besoins sociaux : depuis 30 ans les plan dʼaustérité succèdent aux ʻPlans Marshallʼ sans effet. Il faut augmenter lʼaide à la pierre de lʼEtat, garantir cette augmentation conséquente sur le moyen et long terme et produire en priorité des logements sociaux et très sociaux (PLUS et PLAI). On peut par exemple imaginer, comme le propose la Fondation Abbé Pierre, sanctuariser 2% du PIB qui seront chaque année consacrés au logement.

Légiférer sur le foncier pour protéger les terrains constructibles de la spéculation immobilière : tant sur le plan juridique quʼéconomique, lʼenjeu du foncier nécessite une remise à plat du système français. Cet impératif ouvre des questions relatives à la ville durable. On peut imaginer transférer le droit de délivrer les permis de construire aux intercommunalités afin de permettre une meilleure péréquation entre les territoires et une meilleure prévention contre la spéculation foncière.

Reconquérir les logements et bureaux vides: en 2008, la vacance représente une offre de 2 millions de logements mobilisables, sans compter les bureaux ou bâtiments dʼactivité vides. Rien quʼen Ile-de-France il y a 5 millions de mètre carré de bureaux vides. Non seulement cette vacance augmente la pression foncière et contribue à lʼétalement urbain en gâchant des terrains constructibles, mais elle représente également une forme dʼindécence morale vis à vis du nombre de sans abris ou très mal logés. Selon lʼagence Immogroup consulting, « lʼexcès de stock en locaux professionnels équivaudrait théoriquement au déficit cumulé dʼoffre en logements au cours de ces 5 dernières années. » Les écologistes proposent de doubler les taxes sur les logements vacants et dʼinstaurer un droit dʼexpropriation des logements en état de vacance anormalement longue.

 

LʼACTION ÉCOLOGISTE EN ILE-DE-FRANCE

En Ile-de-France le Conseil régional, alors quʼil nʼa aucune ressource supplémentaire pour remplir cette mission, participera au financement de 11 000 logements sociaux en 2011. Sous lʼimpulsion de la vice-présidente écologiste Emmanuelle Cosse, cet effort va être recentré sur le logement social et très social.

Les écologistes ont également introduit un nouveau dispositif de conversion des bureaux vides en logement. Ainsi, une prime supplémentaire de 1500 euros par logement pourra être engagée pour ceux qui lanceront une opération de transformation.

 

 

RÉDUIRE LES INÉGALITÉS

Le logement est également au cœur du processus de renforcement de la ségrégation et des inégalités territoriales. Comme le rappelle la Fondation Abbé Pierre, « le mal logement se manifeste aussi par rapport à lʼenvironnement social et physique. Cʼest pourquoi il sʼagit de réaffirmer comme intangible lʼobjectif de « mixité » et de diversité sociale et de penser le développement de lʼoffre de logements accessibles en relation avec sa localisation. »

Réformer la fiscalité du patrimoine et de sa transmission : 90% des personnes qui accèdent à la propriété ont des parents propriétaires. La fiscalité sur la transmission du patrimoine en France favorise la reproduction des inégalités. Il est important de poser un débat national sur ce sujet pour réintroduire plus de solidarité et de redistribution.

Renforcer la loi SRU : la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) fixe notamment, dans son volet habitat, un principe de solidarité qui impose aux communes de plus de 3500 habitants un quota de 20% de logements sociaux. Les amendes en cas de non respect sont faibles. 730 communes sont déficitaires et sont donc contraintes à rattraper leur retard. En Ile-de-France, 82 communes sur 382 concernées font lʼobjet dʼune carence et continuent dʼenfreindre la loi. Les écologistes souhaitent renforcer les objectifs sociaux de la loi SRU (quota par m2, type de HLM, par programme de construction) et en alourdir les sanctions (financières, politiques).

Apporter une aide dʼurgence aux copropriétés privées dégradées, véritables ʻbombes à retardementʼ du logement. Dʼaprès lʼenquête logement de 2006 il y a 357 000 logements en copropriété qui sont en difficulté (très mauvais fonctionnement, existence dʼimpayés nombreux et importants, mauvais entretien). Les propriétaires qui occupent ces logements en deviennent les ʻcaptifsʼ alors que les charges qui leur incombent sont de plus en plus lourdes et que la dégradation de leur bien empêche toute revente. Dans le cadre dʼune politique nationale de lutte contre lʼhabitat indigne il convient dʼaider massivement les opérateurs et de mettre en place un accompagnent social et pluridisciplinaire des propriétaires.

 

LʼACTION ÉCOLOGISTE EN ILE-DE-FRANCE

En Ile-de-France, plus de 10 millions dʼeuros seront consacrés en 2011 pour soutenir les copropriétés en difficulté, réhabiliter les appartements et les parties communes, aider les propriétaires et les syndicats de copropriétaires, former ces derniers et leur apporter un véritable accompagnement social.

Emmanuelle Cosse a également mis en place un système de critérisation des aides régionales qui vise à réduire les inégalités territoriales. Ainsi, une commune qui veut bénéficier de lʼaide régionale pour construire du PLS (logement social intermédiaire) devra avoir 40% de logements sociaux. Dans celles, qui possèdent moins de 20% de logements sociaux, tout programme financé par la Région devra comporter un taux dʼau moins 20% de logements très sociaux.

 

 

 

 

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