Bernard Loup, président du collectif du triangle de Gonesse, rencontré à une manifestation contre la réforme des retraites, nous donne des nouvelles de cette lutte qui dure depuis plus de 10 ans.
C’est en novembre 2019 que Madame Elisabeth BORNE, ministre de la Transition écologique a annoncé l’abandon du projet de centre commercial et de loisirs EuropaCity, sur le Triangle de Gonesse. Au lieu de prendre appui sur cette sage décision, pour réorienter l’avenir du Triangle de Gonesse vers la transition écologique et alimentaire, le gouvernement s’entête à vouloir urbaniser le Triangle de Gonesse.
Sous la pression des quelques élu.es du Val d’Oise et de la Région Ile-de-France, opposé.es à l’abandon d’EuropaCity, le Premier Ministre, Jean CASTEX est venu à Gonesse en mai 2021 pour les rassurer, quelques semaines après le début du chantier de la ligne 17 Nord et de la gare Triangle de Gonesse du métro Grand Paris Express. Il s’est engagé à mener à son terme la ligne 17 Nord, jusqu’au village du Mesnil Amelot, au-delà de Roissy, principale annonce d’un Plan Val d’Oise comprenant des participations au financement de la rénovation d’hôpitaux, d’opérations de rénovation urbaine, de commissariat, d’une maison d’arrêt.
Plus particulièrement sur la Triangle de Gonesse, il a annoncé une réduction de la ZAC Triangle de Gonesse de 300 ha à 110 ha, la construction d’une Cité scolaire internationale avec internat, la création d’Agoralim, annexe nord du Marché de Rungis qui innoverait avec de la production agricole de proximité et le développement des circuits courts et la délocalisation d’un service de l’Etat.
Avec ces annonces on est bien loin des 31 millions de visiteurs d’EuropaCity et des 40 000 emplois prétendus de la ZAC Triangle de Gonesse qui ont justifié la gare du Triangle de Gonesse en 2010.
Aujourd’hui c’est une gare en plein champ. Aucun autre permis de construire est déposé. Agoralim devrait s’implanter à Goussainville, le service délocalisé de l’Etat n’est toujours pas désigné. La Cité scolaire avec internat, à proximité des pistes des aéroports de Roissy et du Bourget et de la stèle du crash du Concorde, sur le Triangle de Gonesse interdit à la construction de logement en raison des nuisances sonores jour et nuit, serait un mépris inadmissible des jeunes et des enseignant.es. Des terrains sont disponibles dans Sarcelles et Villiers-le-Bel.
De son côté, le Collectif pour le Triangle de Gonesse multiplie les actions pour mettre fin à ce gaspillage de l’argent public au détriment des besoins d’amélioration des transports du quotidien et des lignes existantes.
Il est encore possible d’empêcher l’urbanisation du Triangle de Gonesse pour une agriculture nourricière
Signez la pétition en ligne : https://www.monmouvement.ong/p/sauvons-terres-gonesse-saclay