Nous sommes tous d’accord chez Europe Écologie Les Verts : la baisse de 15 % de la subvention de l'État à Airparif est un non-sens écologique et politique. D’où de nombreux communiqués de presse d’Emmanuelle Cosse, notre secrétaire nationale, de notre groupe d'élus au Conseil régional d’Île-de-France… N
Paris, le 14 avril 2015
Alors que les pics de pollution se succèdent et perdurent en Ile-de-France, la ministre de l’écologie a décidé ni plus ni moins que d’amputer de 15% le budget d’Airparif, l’association chargée de la mesure de la qualité de l’air et de l’information en cas de pic de pollution en Île-de-France.
Avec cette baisse, l’État ne finance plus qu’un quart du budget d’Airparif: c’est un désengagement significatif alors que la pollution de l’air est un problème sanitaire grave et durable qui engendre, rappelons-le, 42.000 morts prématurés par an en France selon l’Organisation Mondiale de la Santé.
Alors que Paris et l'Île-de-France accueillent en décembre 2015 la Conférence internationale sur le climat COP21, les pics de pollutions sont de plus en plus intenses, fréquents et longs, et ce n’est pas en réduisant les moyens budgétaires que nous parviendrons à lutter contre ce problème sanitaire.
Airparif, en charge de la mesure de la qualité de l’air en Île-de-France et chaînon central du dispositif d’alerte en cas de pic de pollution, répond à une préoccupation environnementale majeure des citoyens, en produisant et en fournissant des données scientifiques sur l’évolution de la qualité de l’air dans la région Île-de-France, dans un cadre transparent et indépendant. Ces données sont indispensables pour construire des politiques publiques adaptées à la lutte contre la pollution de l’air. Airparif constitue, pour cela, un outil incontournable qui doit être préservé.
Daniel Breuiller, maire d'Arcueil, et Stéphane Prat, Maire Adjoint à l’écologie urbaine et au plan climat énergie à Ivry-sur-Seine ont interpellé Ségolène Royal, Ministre de l’écologie et du développement durable.
Laurence Abeille déclare qu’il s’agit d’une « décision incompréhensible. Pour le gouvernement, la lutte contre la pollution de l’air n’est pas une priorité, on le sait, et les réticences à mettre en place la circulation alternée ou à mettre fin à la politique du tout diesel l’ont déjà prouvé. Mais là, il s’agit carrément d’asphyxier ceux qui nous alertent, c’est vraiment grave ! »
Pour Denis Baupin, « depuis de nombreuses années, Airparif a contribué à la prise de conscience de la gravité de la pollution de l'air et ses conséquences sur la santé publique. Au moment où la multiplication des pics de pollution impose une action résolue des pouvoirs publics, plutôt que d'affaiblir le thermomètre, il faut au contraire le conforter. »
Pour Cécile Duflot, « les enjeux en terme de santé publique demandent qu'on ne casse pas un outil précieux dont la qualité du travail est reconnu par tout le monde ».
Laurence Abeille, députée du Val-de-Marne,
Denis Baupin, député de Paris, Vice-président de l’Assemblée nationale
Cécile Duflot, députée de Paris
Eva Sas, députée de l’Essonne
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