Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bienvenu.e

  • : Les Lilas Ecologie : Blog des militants et élus Europe Ecologie Les Verts des Lilas et du Pré Saint-Gervais
  • : Culture, information, réflexion de l'écologie politique par les militants et les élus Europe Ecologie Les Verts des Lilas, du Pré Saint-Gervais, d'Est Ensemble
  • Contact

Recherche

Nous contacter ...

S'abonner à la Lettre d'information ...

C'est dans la colonne de droite tout en bas...

5 septembre 2018 3 05 /09 /septembre /2018 09:01

Une étude de l’association Générations Futures, les résidus de pesticides présents dans notre alimentation, même à très faible dose, sont des perturbateurs endocriniens potentiels et repose la question des risques chroniques pour le consommateur exposé à de faibles doses. D'après Le Parisien et Le Monde le 4 septembre 2018. Lire aussi Le rapport-choc de l’IGAS sur les perturbateurs endocriniens interrogent l’inaction des pouvoirs publics, et sur le fond, Perturbateurs endocriniens : la fabrique d'un mensonge et Perturbateurs endocriniens : l’histoire secrète d’un scandale.

Des pesticides et des perturbateurs endocriniens dans notre alimentation

Boscalide, Difenoconazole, fludioxonil, Pyrimethanil… À chaque fois que vous consommez des fruits, des légumes, des céréales, de la viande, du lait, vous ingurgitez sans le savoir d’infimes doses de pesticides. D’après la dernière analyse rendue publique cet été par l’Agence de sécurité alimentaire européenne (EFSA), 96,2 % des échantillons d’aliments passés à la loupe des toxicologues ont des concentrations de résidus de produits chimiques inexistantes ou inférieures aux limites maximales autorisées en résidus.

Officiellement, rien de grave donc. Sauf que l’association écologiste Générations futures a analysé plus finement ces résultats et s’est rendu compte que sur les 109 843 résidus de pesticides trouvés par l’agence européenne dans des produits de consommation, 69 433 sont des restes de pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, soit 6 sur 10.

Ce chiffre inquiète très sérieusement l’ONG. « Avec les perturbateurs endocriniens, ce n’est pas la dose qui fait le poison, mais la période d’exposition, souligne le porte-parole de Générations Futures François Veillerette. Si un adulte comme moi consomme des pesticides, cela n’aura pas le même effet que s’il s’agit de très jeunes enfants et surtout de fœtus qui y sont particulièrement sensibles, même à des doses très faibles. »

Des bébés confrontés à ces substances

Or, parmi les produits analysés par l’EFSA figuraient notamment des produits destinés aux bébés. Qui dit bébé dit être en croissance. Et c’est précisément à ce stade que les perturbateurs endocriniens sont les plus dangereux. « On sait que l’exposition intra-utérine aux perturbateurs endocriniens peut être responsable de malformations génitales et plus tard des problèmes d’infertilité, d’obésité, de diabète, de développement intellectuel », détaille François Veillerette.

Parmi les 350 résidus de molécules chimiques trouvés dans les 41 722 échantillons de nourriture analysés par l’EFSA, 157 substances sont suspectées d’être des perturbateurs endocriniens. L’une d’elles, le boscalide, est un fongicide fréquemment utilisé pour protéger les cultures de fruits et légumes. Il a été retrouvé dans pas moins de 6 815 échantillons !

Pour François Veillerette, porte-parole de l’association, la conclusion est que « les voies d’exposition par l’alimentation doivent donc absolument être considérées par les autorités. Malheureusement, nous n’avons pas accès à suffisamment de données pour estimer la proportion d’échantillons sur lesquels on retrouve des pesticides perturbateurs endocriniens. La seule chose que nous pouvons dire, c’est que près des deux tiers des résidus de pesticides quantifiés dans le cadre du programme de surveillance européen sont des perturbateurs endocriniens potentiels et que les voies d’exposition par l’alimentation doivent donc absolument être considérées par les autorités. »

Un consensus scientifique d’ailleurs repris en France par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) qui, dans son rapport de décembre 2017 sur les perturbateurs endocriniens, précisait que « les recherches de ces dernières années confirment la dissociation entre la dose et l’effet des perturbateurs endocriniens, cumulée avec les effets dits “cocktail”, et remettent en question les raisonnements classiques de la toxicologie » (cf. Le rapport-choc de l’IGAS sur les perturbateurs endocriniens interrogent l’inaction des pouvoirs publics).

La toxicologie classique bousculée

La toxicologie classique est de plus en plus bousculée par de profonds changements de paradigmes scientifiques. Dans une étude publiée en juin dans la revue Environmental Health Perspectives, une équipe de chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) montrait par exemple que des rongeurs mâles exposés à six pesticides communs, à des doses considérées comme sans effet nocif par les agences réglementaires, développaient des troubles métaboliques évocateurs du diabète : prise de poids doublée par rapport aux animaux non exposés, taux de cholestérol et glycémie à jeun élevés, accumulation de graisse hépatique.

Les perturbateurs endocriniens sont suspectés d’être l’une des causes de l’augmentation de certaines maladies non transmissibles (cancers hormono-dépendants, troubles neuro-comportementaux, infertilité, obésité et diabète, etc.) dans la population générale. La question de leur inclusion – au même titre que les cancérogènes, les mutagènes et les reprotoxiques – dans la réglementation européenne est au cœur d’un long feuilleton bruxellois qui dure depuis près de vingt ans.

Alors que la future loi sur l’agriculture et l’alimentation doit de nouveau être discutée fin septembre, Générations futures demande au gouvernement de prendre en compte ces résultats d’analyse et de lister au plus vite les molécules les plus problématiques pour les retirer du marché. Et elle conseille aux consommateurs, dans la mesure du possible, de privilégier l’alimentation bio.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Archives

L'écologie aux Lilas et au Pré ...

Les maires et élus écologistes ne se résignent pas à laisser l’avenir s’assombrir de jour en jour

Pour une restauration scolaire de qualité, durable, équitable, accessible aux Lilas

Les zadistes de Gonesse ont-ils raison de s’opposer à une gare en plein champ ?

Une nouvelle ZAD près de chez vous

Pour le projet CARMA contre la reprise des travaux de la gare "Triangle de Gonesse"

Les Lilas écologie - en campagne pour gagner

Les Lilas Ecologie en campagne

Le gouvernement abandonne Europacity, pas l’artificialisation des terres agricoles

Il faut stopper EuropaCity - marche citoyenne de Gonesse à Matignon 4 et 5 octobre

Aux Lilas, les citoyens s’unissent pour produire de l’électricité verte

Les promoteurs, les arbres et la cité - lettre ouverte à BNP Paribas

Toxic Tour de Pantin à Romainville dimanche 16 juin 2019

Une Biorégion Ile-de-France résiliente en 2050

Merci aux 1779 Lilasiennes et Lilasiens qui ont voté " Pour le climat, tout doit changer ! "

Pollution de l’air dans les écoles et crèches franciliennes

Volonté politique de créer une régie publique de l’eau à Est Ensemble, mythe ou réalité ?

À la base … un revenu ?

Balade naturaliste Parcs de la Corniche des Forts et abords de la forêt de Romainville le 9 mars 2019 à 11h

La forêt de Romainville, un enjeu écologique et politique

La Forêt passe à l'attaque !

Plâtre et béton sur la Corniche

Agir ensemble pour les Coquelicots le 7 décembre

Marche pour le climat, Défendons la forêt de la Corniche des Forts

Destruction des océans, sur-pêche, pêche électrique... avec Bloom mardi 20 novembre

À Romainville, les habitants défendent une forêt sauvage contre une base de loisirs régionale

Marches pour le climat et la biodiversité 13 et 14 octobre

Les amis des coquelicots étaient bienvenus...

Amis des coquelicots, agissons ensemble vendredi 5 octobre à 18H30

La forêt urbaine de la Corniche des Forts - une chance unique à nos portes

Mobilisation citoyenne à la marche pour le climat samedi 8 septembre à Paris

Un coup de pouce Vert pour les Électrons solaires ! 

Le collectif Eau publique des Lilas invite au dialogue le 21 mars

Entre le nucléaire et la bougie, il y a l’intelligence - du 10 au 18 mars aux Lilas

En Ile de France, les énergies renouvelables citoyennes ont le vent en poupe...

Le Syctom a organisé une concertation réservée aux sachants – et après ?

Une enquête publique sur le PLU des Lilas… qui change la donne !

Une victoire pour l'eau publique en Île-de-France

L’eau publique, c’est maintenant !

L’Ouest de la Seine Saint-Denis se mobilise pour la création d’un service public de l’eau

Romainville : le Syctom lance une concertation préalable pour la modernisation du centre de transfert et de tri des déchets

Que sont ces CSR - Combustibles Solides de Récupération - qu’on veut brûler à Romainville ?

Ces parents qui mijotent une cantine publique

De nouvelles préconisations nutritionnelles... Pas d'usine, on cuisine !

À Romainville contre l’incinération

Une victoire de l'engagement citoyen aux cantines rebelles du 10 novembre

Derniers échos de la révision du PLU des Lilas

Les Sans Radio retrouvent les ondes

Europacity : le débat public se conclut sur des positions inconciliables

Le parc (George-Valbon La Courneuve) debout !

Grand Paris : non à la logique financière

Pour une gestion publique, démocratique et écologique de l'eau

Le revenu de base ? Débat mardi 14 juin 20h

C'était la Grande Parade Métèque 2016...

La nature : une solution au changement climatique en Île-de-France

Participer à la Grande Parade Métèque samedi 28 mai 2016

PLU des lilas: enfin un diagnostic et état initial de l'environnement ... à compléter

Avec la loi « Travail », où irait-on ? Débattons-en mercredi 30 mars

Réduire la place de la voiture des actes pas des paroles

La COP 21 aux Lilas

La nature est un champ de bataille

Alternatiba et le Ruban pour le climat des Lilas à la République

Un compost de quartier aux Lilas

Devoir d'asile : de l'Etat jusqu'aux Lilas

Un ruban pour le climat aux Lilas

Six propositions vertes pour une révision du PLU véritablement utile

La Grande Parade Métèque samedi 30 mai

Fête de la transition énergetique et citoyenne le 9 mai aux Lilas