WWF France a organisé, mardi, une visite de son nouveau siège installé au Pré-Saint-Gervais. Un bâtiment classé Haute qualité environnementale (HQE), qui accueille une centaine de salariés. D’après Ivan Capecchi le 8 février 2018 pour Le Parisien.
En entrant dans les locaux du nouveau siège de WWF France, le visiteur tombe nez à nez avec une biographie de Luc Hoffmann, inscrite à même le mur. C’est lui qui cofonda, en 1973, l’antenne française de cette ONG de protection de la nature. C’est aussi grâce à papa Hoffmann, et à sa dotation initiale de 7,5 M€ à la fondation, que le nouveau QG, situé rue Baudin au Pré-Saint-Gervais, a pu voir le jour.
Lucie Niney, l’une des architectes du site, se charge de mener la visite. Au pas de course, elle débite les nombreuses caractéristiques du bâtiment. « On a fait le choix, précise-t-elle d’emblée, de rénover un bâtiment existant. Le gain énergétique est énorme par rapport à une construction neuve. » C’est là, la spécificité du bâtiment : être 100 % écolo.
Recyclage des eaux de pluie, potager installé sur le toit-terrasse, récupération de la chaleur produit par les systèmes informatiques afin de chauffer le bâtiment… L’immeuble, classé Haute qualité environnementale (HQE), dispose même d’un parking à vélos intérieur. Seul inconvénient : le manque de luminosité, dû à la forme longiligne du bâtiment, pallié notamment par la présence d’un patio végétal en son centre. Un bel écrin, particulièrement protégé. Durant la visite, interdiction de prendre des photos et prière de ne pas parler aux salariés.
« On voulait s’implanter dans un territoire qui fasse sens, explique de son côté Pascal Canfin, le directeur général de WWF France. La Seine-Saint-Denis regorge d’innovations en matière de transition écologique. » L’ONG souhaite également s’insérer dans le tissu local. D’abord par la présence d’un espace de coworking, prochainement ouvert aux acteurs du territoire, mais aussi par le lien tissé avec les commerçants du coin. 80 salariés travaillent au siège, une aubaine pour l’activité locale. « Sur la partie restauration, cela représente 10 % de notre clientèle, ce qui n’est pas rien ! », confirme Christian Cazaubon, restaurateur-épicier au Café vert, un établissement situé à quelques minutes à pieds du siège de WWF.