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18 janvier 2018 4 18 /01 /janvier /2018 10:26

Le gouvernement installe un comité de pilotage sur la reconversion du site nucléaire, le plus vieux du parc. Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat, est chargé de déminer le dossier. L’arrêt d’autres centrales nucléaires durant le quinquennat est peu probable, malgré la volonté de Nicolas Hulot de disposer d’un calendrier clair de fermeture de réacteurs. L’Elysée et EDF semblent jouer la montre. D’après Pierre Le Hir le 17 janvier 2018 pour Le Monde.

La centrale nucléaire du Bugey, le 8 avril 2016 à Saint-Vulbas (Ain) qui a connu des incidents d’exploitation en juin dernier. PHILIPPE DESMAZES / AFP

La centrale nucléaire du Bugey, le 8 avril 2016 à Saint-Vulbas (Ain) qui a connu des incidents d’exploitation en juin dernier. PHILIPPE DESMAZES / AFP

C’était en juillet 2017. Nicolas Hulot, fraîchement nommé ministre de la transition écologique et solidaire, annonce sur RTL qu’il faudrait fermer « peut-être jusqu’à 17 réacteurs nucléaires » d’ici à 2025 pour faire descendre la part de l’atome dans la production électrique française à 50 %. Mais, début octobre, le ministre revient sur l’objectif de 2025, affirmant qu’il n’est pas tenable sans compenser la diminution du nucléaire par des centrales au gaz, qui émettent du CO2.

Alors que s’amorcent les discussions sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), il semble de plus en plus improbable que la France ferme d’autres réacteurs que Fessenheim pendant le quinquennat d’Emmanuel Macron.

La PPE doit dessiner la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années. Cette feuille de route, qui doit être arrêtée fin 2018, inclut par exemple les objectifs de développement des énergies renouvelables ou de réduction des gaz à effet de serre.

Mais ce sont les termes employés sur le futur des 58 réacteurs du parc nucléaire qui seront scrutés avec attention par tous les observateurs. Les premiers ateliers se sont conclus, mardi 16 janvier, sans détailler les perspectives de fermeture de réacteurs. Les ONG déplorent que n’aient été étudiés que les scénarios les plus favorables au nucléaire.

« Choisir ses batailles »

Pour Nicolas Hulot, cette PPE est pourtant une occasion rêvée de rendre concret l’engagement d’« enclencher la décrue du nucléaire ». « Il faudra dans la PPE avoir un calendrier précis, avec le nom des réacteurs qui vont fermer », a expliqué au Monde le ministre, pour qui « le nucléaire n’est pas forcément une énergie d’avenir ». Selon lui, EDF a désormais compris que l’objectif de 50 %, même décalé dans le temps, « n’était pas négociable ».

Pour le ministère, il y aura trois critères pour décider quels réacteurs seront ciblés : la sûreté, après avis de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le rendement économique, et le volet social. « Il faut prendre le temps de la concertation, discuter avec EDF, avec les syndicats, il ne faut pas faire les choses brutalement », estime le ministre.

« C’est un exercice difficile », reconnaît M. Hulot, conscient des réticences, aussi bien chez EDF qu’au sein du gouvernement. « S’il n’était pas au gouvernement, on serait reparti pour la construction de deux EPR », assure un très proche du ministre.

C’est peu dire que le scepticisme de Nicolas Hulot sur le nucléaire ne fait pas l’unanimité dans l’exécutif. Si, pendant la campagne, Emmanuel Macron s’était clairement engagé à diminuer la part du nucléaire, il estimait, en même temps, qu’il s’agissait d’« une énergie d’avenir ». Surtout, le président a depuis répété que la priorité était de lutter contre le changement climatique – avant donc de diminuer la part du nucléaire, qui n’émet pas de CO2. « Il faut choisir ses batailles (…). Si je ferme demain une centrale nucléaire en plus, ce n’est pas vrai que je peux la remplacer par du renouvelable », prévenait-il sur France 2, le 17 décembre 2017.

Orientations pas forcément incompatibles

A l’Elysée, on explique que ces orientations ne sont pas forcément incompatibles. Mais qu’il faut commencer par un développement massif des énergies renouvelables et par la fermeture des quatre dernières centrales à charbon françaises avant de se poser la question du nucléaire. « On ira bien à 50 % de nucléaire, et il y aura des fermetures de réacteurs. Mais les trajectoires doivent être réalistes tant d’un point de vue climatique qu’économique », défend-on à l’Elysée, où l’on évoque des scénarios de fermeture de réacteurs entre 2030 et 2040.

« Ça n’aurait pas de sens de donner dès maintenant une liste de centrales à fermer », ajoute-t-on. D’autant que l’exécutif cherche aussi à préserver l’équilibre économique d’EDF, mis à mal par sa dette importante et par les difficultés du parc nucléaire. Autrement dit : il n’y aura pas d’engagement clair à fermer des réacteurs tant que la voie ne sera pas tracée pour un déploiement beaucoup plus important des énergies renouvelables.

Un scénario qui sera probablement jugé insuffisant par les mouvements écologistes, qui ont accueilli avec sévérité le report de l’objectif de 50 %. « Si on veut envoyer un signal positif pour le développement des énergies renouvelables, il faut annoncer des fermetures de centrales, prévient Cyril Cormier de Greenpeace France. Sinon, personne n’y croira ».

Doubler le nombre d’éoliennes

A titre d’exemple, l’éolien ne représente aujourd’hui que 4 % de la production électrique française, et la France ne compte aucune éolienne en mer. Pour diminuer à 50 % la production de nucléaire en 2030, il faudrait plus que doubler le nombre d’éoliennes aujourd’hui implantées sur le territoire et quintupler les efforts sur le solaire, selon les données de RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité.

L’objectif de démultiplier les efforts sur les renouvelables est, lui, largement partagé au sein de l’exécutif. Nicolas Hulot, qui porte avec vigueur ce dossier, a vertement incité EDF à se mobiliser. L’électricien a fait bonne figure en annonçant, en décembre 2017, un plan solaire conséquent, semblant répondre directement aux injonctions du ministre.

Mais, en interne, on se dit confiant sur le fait qu’aucune nouvelle fermeture de réacteur ne sera engagée rapidement. « Nos propositions pour la PPE, c’est de poursuivre nos réacteurs jusqu’à 50 ans, et pour certains au-delà », explique ainsi un dirigeant d’EDF.

Une grande partie du parc nucléaire français va atteindre quarante ans de fonctionnement dans les années 2019-2025, et il appartiendra à l’Autorité de sûreté de dire à quelles conditions ces centrales peuvent être prolongées sans danger. Cet avis de l’ASN est d’autant plus crucial que M. Macron a répété qu’il s’appuierait sur lui pour décider quels réacteurs fermer. Il devait initialement être rendu en 2018 mais il a été repoussé à 2021. Juste avant la fin du quinquennat.

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