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  • : Les Lilas Ecologie : Blog des militants et élus Europe Ecologie Les Verts des Lilas et du Pré Saint-Gervais
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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 15:18

Du 1er au 7 avril 2011, partout en France, la Semaine du développement durablepropose d’interroger sur les enjeux auxquels nous devons répondre pour assurer un avenir durable à notre humanité commune et à la planète qui l’accueille !

Aux Lilas:

  • Exposition Lutherie Inouïe

L'association Lutherie Urbaine propose un parcours musical et plastique à travers des spécimens instrumentaux nés du recyclage.

Dans le cadre de l'exposition Lutherie Inouïe, deux ateliers auront lieu avec une classe de CP de l'école Paul-Langevin qui réalise un travail avec un intervenant arts plastiques sur le recyclage et la réutilisation des matériaux. L'objectif de ces ateliers est la découverte de différents objets du quotidien et de leur possible «seconde vie ».

Du mardi 5 avril au 14 mai. Du lundi au vendredi 10h-20h. Samedi 10h-18h. Vernissage le jeudi 7 avril à 18h30. Visite guidée le 21 avril à 18h

Centre culturel Jean-Cocteau 35, place Charles-de-Gaulle. Tél.: 01 48 46 87 80

 

  • Exposition sur le compostage

Du 1er au 7 avril du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h45 à 17h

Lundi 4 avril de 14h à 17h, la chargée de mission Agenda 21 de la ville répondra aux questions des habitants. Hall de la mairie. 96 rue de Paris Tél.: 01 43 62 82 02

 

  • Exposition sur un éco-quartier de Berlin

Cette exposition est le travail de deux jeunes lilasiens boursiers du dispositif « Agir aux Lilas ». Partis à la découverte des métiers de l'environnement dans un éco-quartier de Berlin, ils feront part de leur expérience en présentant un carnet de voyage illustré de photos.

Mercredi 6 avril de 14h30 à 15h30, ils seront présents et pourront répondre aux questions du public.

Du 1er au 7 avril, lundi, mardi, jeudi, vendredi 16h30 - 19h. Mercredi de 14h - 18h

Service jeunesse - Gymnase Liberté 30 bd de la Liberté Tél.: 01 49 72 77 76

 

  • Exposition sur la protection de l'environnement

Visites guidées le mercredi 6. Du 1er au 7 avril. lundi, mardi, jeudi, vendredi 16h30 - 19h. Mercredi de 14h - 18h

Service jeunesse - Gymnase Liberté 30 bd de la Liberté Tél.: 01 49 72 77 76

 

A Romainville :

 

DevDurable.jpeg

Le jeudi 7 avril, au cinéma Le Trianon, Place Carnot, à Romainville, soirée spéciale organisée en partenariat avec les Amis de la Confédération paysanne.

Et avec comme pivot de la soirée, la projection du documentaire « La disparition des abeilles, la fin d’un mystère », pour comprendre l’enjeu mondial de la survie des abeilles au centre de l’enquête menée dans ce documentaire.  Suivra un débat animé par Hervé Garouel, apiculteur. En ouverture de la soirée, sera aussi projeté « Solutions locales pour un désordre global » pour mieux comprendre que des solutions existent pour sortir de l’agriculture industrielle devenue incompatible avec le développement durable. Une dégustation de produits bios et équitables participera à la convivialité de la soirée.

Tarif unique pour la soirée : 4 euros.

Renseignements : http://www.cinematrianon.fr/evenements/semaine-du-developpement-durable

A bientôt  !

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 21:54

corniche des forts

Tout va se rejouer dans les semaines qui viennent. La décision vient d'être prise : l’avant-projet de la future base de loisirs de la Corniche des forts doit être retravaillé et validé d'ici mai (travaux, équipements, nature des activités, etc.). 

Jeudi 3 février, les membres (1) du comité syndical de la base de loisirsde la Corniche des Forts ont rencontré à leur demande Francis Parny, vice-président de la Région en charge du sport et des loisirs.

Le vice-président, accompagné des services de la Région en charge du dossier, a présenté un état des lieux du chantier et accueilli les doléances des membres du comité chargés de mettre en place la viabilité de cette nouvelle base de loisirs. Plusieurs points ont été abordés et le débat a débuté par un état des lieux du chantier en cours.

D'abord le point sur les travaux réalisés. A cette occasion, nous avons appris que :

- 7 à 8 millions d'euros ont été investis par la Région dans les travaux anticipés (jardins familiaux, cheminement Est-Ouest, et aménagement de l'Esplanade du château, entrée Romainvilloise de la future base de loisirs)

- la relance du chantier va débuter par les travaux de comblement de l'ancienne carrière, afin de sécuriser le site (risques d'effondrement). Le démarrage est prévu à l'automne 2011. Ces travaux nécessitent l'utilisation de quelque 800 000 m3 de remblais et devraient être effectués, par phase, sur 5 ans. Le concassage de déblais inertes (le site a fait l'objet de nombreux dépôts sauvages) ne suffisant pas pour ce comblement, les services de la Région envisagent l'utilisation de la terre de surface, impliquant, pour la seule première phase, la destruction de 10 ha de forêt.

- la dépollution des sols,là où on a constaté la présence de divers polluants, est envisagée via la technique de phytoremédiation (dépollution par les plantes).

D'autre part, un certain nombre d'aménagements envisagés nous ont été présentés.

L'ensemble de ces informations a suscité des débats vifs et nombreux d'un fort intérêt d'écologie politique et social.

Les deux élus écologistes du comité, Nadia Azoug, conseillère régionale et adjointe au maire de Pantin, et Gérald Calzettoni, adjoint au maire de Romainville sont largement intervenus.  Les deux élus se sont appuyés dans les débats sur les travaux du rapport (2) de Gérald Calzettoni remis en juin 2009 au comité syndical de la base.

Ce rapport, qui soulignait les faiblesses et les manquements du projet lauréat, proposait une réorientation complète dans le choix des investissements, des activités et les coûts de fonctionnement en vue de proposer la création de la première « éco-base », d'une base-nature innovante en Seine-Saint-Denis.

La publication de ce rapport avait permis fin 2009 que soit posée la remise à plat du projet. La Région, en réponse, a lancé à la veille des élections régionales de mars 2010 une nouvelle étude confiée au cabinet Pro-développement qui doit rendre ses propositions dans les prochaines semaines.

Armés des réflexions de ce rapport, les interventions de N. Azoug et G. Calzettoni ont notamment pointé:

- la nécessité, en cas de travaux par phases sur 5 ans, d'engager dès maintenant la phytoremédiation dans les zones où c'est nécessaire car cette technique de dépollution nécessite du temps et doit être intégrée à l’occasion des travaux de comblement

-  « la catastrophe écologique », selon les termes de G. Calzettoni, que représente le chantier annoncé de déboisement complet sur 10 hectares afin de se servir de la terre de surface ainsi dégaée comme matériau de comblement. Allons-nous vers une destruction importante ou totale de cette forêt, non entretenue depuis 50 ans, qui est, à ce titre, d'une qualité rare en Seine-Saint-Denis et milieu de vie d'une importante biodiversité ?

 

Nos élus écologistes ont exigé que soient étudiés et proposés par les services :

-  la recherche de solutions techniques(remblaiement par injection plutôt que par comblement, autres sources de remblais, autres lieux de stockage, etc.) afin qu'un minimum de destruction d'arbres ait lieu lors des travaux.

-  la prise en compte des zones sensiblespointées dans l'étude écologique menée par le bureau d'étude écosphère en avril 2002

- la nécessité de fixer, en amont des travaux, la surface boisée finale de la base de loisirs, ainsi qu’une proposition chiffrée de surface de forêt actuelle qui resterait à l’état de réserve naturelle protégée.

- une garantie de reboisementdans tous les cas d'impact fort sur l'ormeraie rudérale actuelle.

 

Concernant les aménagements, ils ont par ailleurs mis en avant, toujours sur la base du rapport de juin 2009 :

-       la nécessité de mettre en valeur le tunnel existant du fait de sa valeur patrimoniale (ce tunnel ferroviaire pavé était l'ancienne entrée principale de l'exploitation des carrières, menant aux fours à chaux) et de son intérêt en tant que liaison naturelle (d'autant que la base est coupée à quatre reprises par des voiries).

-       l'intérêt à réhabiliter les maisons des carriers (un engagement de la ville de Romainville lors des ateliers urbains des années 2000), et, dans la perspective d'un écomusée, à s'appuyer sur le Comité Départemental du Tourisme de Seine-Saint-Denis qui a rédigé une étude de 30 pages sur l'histoire ouvrière et industrielle du plâtre dans le département.

 

Concernant les activités et le fonctionnement de celles-ci :

-       la réorientation des activitésvers une forte présence des projets d'économie sociale et solidaire, d'actions inter-générationnelles en phase avec les principes d'éducation populaire et de découverte de la nature en ville, réorientation qui pourra être portée par des chantiers d'insertion pour la mise en valeur de la biodiversité et par la mise en place d'un restauration associatif d'insertion.

-       des partenariats possiblesavec les associations environnementalistes ou spécialistes d'activités scientifiques et techniques tels « Les petits débrouillards » ou « Planète Science » pour des découvertes pédagogiques notamment en reprenant le projet d'archipel de mares naturelles.

 

En outre, dans le projet actuel du lauréat, deux épines importantes persistent quant à leur coût et leur pertinence

 

-       le promontoire artificiel (avec passerelle reliant le plateau de Romainville). Sur ce promontoire artificiel, nos élus écologistes ont argumenté fortement en décrivant dans le détail ce qu’ils ont appelé « un caprice d'architecte », équipement incohérent sur quatre points :

-       ce promontoire est inutile d'un point de vue paysager : l'ensemble de la base propose déjà des points de panorama nombreux

-       il est écologiquement désastreux : il impliquerait la destruction de 20 ha de forêt

-       il est techniquement coûteux et amplifie les difficultés : cela demanderait un remblai supplémentaire alors qu'on ne sait déjà pas où en trouver, et le projet de passerelle reliant le plateau de Romainville au promontoire en augmenterait encore les coûts.

-       il est socialement destructeur : du fait de la pente, ce projet supprimerait une importante surface disponible pour le public

Et enfin, le projet d’équipement du cirque où ils ont souligné le décalage entre le projet initial d'esplanade (à même d'accueillir des manifestations, via l'installation de gradins temporaires) et le projets d'arcades à caractère commercial (comparables à celles du Quartier Dausmesnil à Paris) qui nous a été présenté. Ils ont demandé que ce projet soit revu, vers quelque chose de plus sobre, de plus cohérent et de moins coûteux.

Bref, c'est l'ensemble de la copie qui est à revoir. On est très loin pour le moment des exigences de préservation de la biodiversité et de sensibilisation aux questions environnementales présentes dans le cahier des charges de la base telles qu’elles figuraient déjà dans les contraintes que devaient prendre en compte les lauréats au concours européen pour ce projet en 2001.

En conclusion Monsieur Parny, reprenant la volonté de l’Ile-de-France d’être une éco-région et d'appliquer le programme de l'agenda 21 régional, a levé un grand nombre d’incertitudes qui perduraient depuis de nombreux mois et a indiqué que les élus avaient légitimement souligné qu'ils manquaient d'information.

Il a rappelé que c'est bien aux élus de faire remonter des propositions et aux services de les mettre en œuvre.

Le retour sur ces réflexions est attendu avec beaucoup d’attention, et nos élus écologistes comptent bien s’appuyer sur les prochains résultats de l'étude du cabinet Pro-développement (chargé de faire de nouvelles propositions, en particulier pour rétablir le volet environnemental) pour être force de proposition dans l'élaboration du futur avant projet, vers un projet d'écobase, de base nature en ville qui serait la première en Ile-de-France. En Seine-Saint-Denis, nos élus écologistes feront tout pour que ça puisse être possible !

(1) : le comité est constitué de 15 membres pour trois collèges : Un pour la région IdF avec Nadia Azoug (EELV), Djeneba Keita (PC), Martine Legrand (PS), Bruno Beschizza (UMP), Philippe Guglielmi (PS). Un pour le conseil général avec Josianne Bernard (PC), Corinne Valls (MGC), Gilles Garnier (PC), Daniel Guiraud (PS), Manuel Martinez (PS). Un pour les 4 villes concernées avec 1 représentant supplémentaire pour la ville de Romainville en raison de la surface du territoire concerné (75 %) : Gérald Calzettoni (EELV), Jacques Champion (MGC), pour Romainville, Claude Ermogeni (PC) pour Les Lilas, Bernard Giraud (NC) pour Noisy-le-Sec, Didier Segal-Saurel (NI), président du comité, pour Pantin.

(2)  : A consulter sur demande au format PDF

(cf http://lesvertseederomainville.over-blog.com/article-de-nouveaux-enjeux-pour-la-base-de-loisirs-de-la-corniche-des-forts-67530892.html, merci à eux !)


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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 13:53

Cyber action N° 389 mise en ligne le 28/12/2010
Elle sera envoyée à : Xavier Bertrand Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l'Ecologie. Elle prendra fin le : 31/03/2011

Les gaz de schiste connaissent présentement un essor extraordinaire aux États-Unis. En Europe, les compagnies pétrolières commencent à s'intéresser sérieusement à cette ressource de gaz non conventionnels. Leur exploitation causant une dégradation environnementale incommensurable, les écologistes et environnementalistes sont en alerte. C'est dans une certaine discrétion complice que la course aux gaz de schiste vient de commencer en France.

De quoi s'agit-il ?

Le gaz de schiste est souvent présenté comme une énergie plus propre car rejetant moins de CO2 que le charbon. Or, une étude de l’université de Cornell, montre que la technique de la fracturation hydraulique rend son impact sur le climat pire que le pétrole et au moins aussi mauvais que le charbon. Voir l'étude en pdf (et en anglais)
http://www.eeb.cornell.edu/howarth/GHG%20emissions%20from%20Marcellus%20--%20November%202010.pdf  
Le mode d’extraction de ce gaz pose de nombreux problèmes environnementaux : impact sur le paysage, sur la ressource en eau. Une étude de l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA) évalue actuellement l’impact de cette exploitation sur la santé et l’environnement.

L’exemple de l’Amérique du Nord
Alors que le pays compte plus de 500 000 puits répartis dans 31 Etats, le documentaire de l’américain Josh Fox, Gasland, diffusé cette année, a révélé au grand public les dégâts de cette technique avec des images choc comme l’embrasement de l’eau sortant d’un robinet d’une maison située sur une zone d’exploitation.
voir la bande annonce http://www.cyberacteurs.org/video/index.php  
En avril, l’Etat de New York a décrété un moratoire sur l’exploitation du gaz de schistes pour protéger les réserves d’eau potable de Big Apple. Suivi par le conseil municipal de Pittsburg. 50 représentants de la Chambre des représentants ont aussi présenté un projet de loi pour remettre en cause la loi de 2005 votée sous l’ère Bush par Dick Cheney -alors vice président et ex président d’Halliburton- exonérant la technique de la fracture hydraulique de la loi sur la sécurité de l’eau potable.
Le site de l'association québécoise contre l'extraction du gaz de schiste
http://www.aqlpa.com/extraction-du-gaz-de-schiste-dans-la-vallee-du-saint-laurent.html  

Et en France ?
En France, pour l’heure, trois permis exploratoires ont été accordés au début de l’année à Total, Gdf-Suez et Schuepbach Energy (cf carte plus haut). D’autres sont en cours d’étude au ministère.
http://tinyurl.com/2frjwcc  
Mais déjà, la résistance s’organise. José Bové, les Amis de la Terre et Cap 21 tentent d’informer la population par des réunions http://objecteursdecroissance-lr.fr/spip/spip.php?article29  
ou site internet dédié http://www.deleaudanslegaz.com/  

N'hésitez pas à lire ce dossier passionnant des Objecteurs de croissance gaz_de_schiste qui recense les explorations prévues en France, y compris en Ile de France.

Nous vous proposons de vous joindre à cette mobilisation pour réclamer un moratoire.


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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 12:16

Belle année 2011 Q

A travers la nature, à travers la planète, c'est l'homme qui nous regarde, espérant que nous limiterons le nombre des réfugiés climatiques.

Europe Ecologie Les Verts du Pré Saint-Gervais et des Lilas présente ses voeux à ses lecteurs et ses électeurs. Nous souhaitons le meilleur pour eux et leurs proches, dans le domaine personnel et professionnel, mais aussi collectif et politique, et que l'année 2011 s'achève sur un traité efficace lors de la conférence de l'ONU sur le climat à Durban, en Afrique du Sud.

 

 

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 12:27

Le Jour de la Nuit est une manifestation nationale unique de sensibilisation du plus grand nombre à la protection de notre environnement nocturne et au phénomène de pollution lumineuse et de redécouverte de la nuit, de ses paysages, de sa biodiversité et de son ciel étoilé.

Ouverte à tous, la 2ème édition du Jour de la Nuit se déroulera le samedi 30 octobre prochain, jour du changement d’heure. Le temps d’une journée et d’une nuit, des manifestations seront proposées au grand public partout en France : sorties nature et astronomiques, balades nocturnes, conférences-débat, expositions, lectures de contes etc... En parallèle, de nombreuses villes éteindront symboliquement tout ou partie de leur éclairage public pour permettre l’observation du ciel étoilé et montrer leur volonté de préserver l’environnement nocturne.      Programme détaillé sur www.jourdelanuit.fr

La ville des Lilas y participera aussi, avec l'extinction des éclairages de la mairie et de quelques bâtiments publics.

2010, Année Internationale de la Biodiversité

Sous le signe de la biodiversité, cette deuxième édition s’attachera à alerter l’opinion publique sur l’état et les conséquences du déclin de la biodiversité dans le monde.

Pendant le Jour de la nuit, la nature sera donc en fête : le grand public est invité à participer aux nombreuses sorties nature, balades nocturnes, écoute des animaux, expositions et animations de découverte de la faune nocturne...

Objectifs de l’évènement

En organisant ce second Jour de la nuit, les organisateurs espèrent :

• marquer un temps fort pour une meilleure reconnaissance de la pollution lumineuse et de la nécessité de protéger la nuit

• sensibiliser le grand public et les collectivités territoriales aux impacts de la pollution lumineuse (disparition de la biodiversité nocturne, de la voûte céleste, gâchis considérable d’énergie)

• renouer un lien entre les hommes et la nuit en faisant découvrir ses multiples beautés

• exprimer leur détermination à faire face aux enjeux climatiques et à la nécessité d’économiser l’énergie, à quelques semaines du sommet de Cancun sur le climat

Qui organise ?

Le Jour de la nuit est coordonné par l’association Agir pour l’environnement, www.agirpourlenvironnement.org, en partenariat avec 19 autres structures et organisations. Localement, les manifestations proposées au grand public sont proposées par une multitude de structures, associations et collectivités locales qui s’engagent au travers de la charte du Jour de la nuit. Pour la seconde fois, des structures venant de domaines d’action divers (associations de protection de l’environnement, naturalistes, d’éducation populaire, d’astronomie, du domaine de l’énergie, associations d’élus) travaillent ensemble autour de cet enjeu crucial qui est la préservation de la nuit.

Plus de 400 manifestations organisées partout en Métropole et en Outre-Mer

Retrouvez toutes les manifestations sur la carte de France interactive du Jour de la nuit sur www.jourdelanuit.fr

Plus de 400 manifestations de découverte de la nuit ou de sensibilisation à la pollution lumineuse sont organisées partout en France et dans les territoires d’Outre-mer.

Quelques exemples d’animations grand public :

- Balade dans les marais et pique-nique sous les étoiles dans les lagunes (Châteauneuf-les-Martigues, 13)

- Marche nocturne en forêt, conférence sur les rapaces nocturnes et échange des ampoules à incandescence contre des ampoules à économie d’énergie. Un pique-nique à la lueur des bougies est également proposé sous la Halle du marché (Bonnières-sur-Seine, 78)

- Parcours guidé dans le village éteint, lecture de contes depuis un balcon, ascension de l’église et observation astronomique, théâtre d’ombres, sensibilisation à la faune, chaudron chaud (Ambert, 63)

- A Tournus (71), animation très complète. Promenade découverte : petit circuit à la nuit tombante d’un pont à l’autre, sur les deux rives de la Saône. Le trajet sera ponctué d’animations festives pour petits et grands. Animations fixes sur l’Esplanade de Germersheim : « Le ciel comme si on y était ». Le public est invité à admirer le ciel grâce aux télescopes et lunettes astronomiques qui seront installés sur l’Esplanade. Les plus curieux pourront approfondir l’exploration de notre ciel grâce au planétarium du Centre Eden de Cuisery. « Raconte-moi la nuit » : Anne Prost-Cossio, conteuse et comédienne, accueille petits et grands sous sa yourte pour un voyage imaginaire au cœur de la nuit. Exposition sur la faune nocturne : le Centre Eden de Cuisery vous fait découvrir les mystères de tout ce petit monde vivant la nuit. Un kiosque vivant : Grâce aux décorations des enfants du centre de loisirs et des écoles primaires de Tournus, le kiosque à musique s’éveille pour fêter la nuit !

De nombreuses extinctions de l’éclairage public

Comme en 2009, près de 200 villes et communes vont éteindre symboliquement tout ou partie de leur éclairage public. Parmi elles, des grandes villes comme Lille, Strasbourg, Reims, Rouen, Besançon, Caen ou Annecy.

Près d’une quinzaine de parcs naturels régionaux sont aussi très mobilisés et organisent des extinctions et des animations sur leurs territoires.

De très nombreuses villes proposent des activités en plus de l’extinction.

Par exemple à Lille (Nord) :

- Extinction :

• A partir de 21h et pour la soirée, extinction de la mise en valeur par la lumière de l'Hôtel de Ville et de son Beffroi ; extinction de l'ensemble de l'éclairage de la place de la République, ainsi que les petits mâts d'éclairage situés sur la place Richebé.

• Pour tout le week-end, extinction de la mise en valeur par la lumière du Palais des Beaux-Arts (place de la République) ; installation de filtres de couleur sur les luminaires d'éclairage de la voie circulée sur le côté de la place Richebé.

- Animation :

• Balade nocturne à la découverte des créatures de la nuit au Triangle des Rouges Barres.

« Venez écouter le cri des chauves souris, sentir les mouvements de la nuit qui trahissent parfois la présence des animaux, laissez vous porter par le souffle des arbres et de l’eau. ».

Avec le service animation nature de la Ville de Lille et le réseau Naturalille.

• Observation des étoiles sur la place de la République. « En plein centre ville, la Ville de Lille éteint la lumière et le Club d’Astronomie de la Région Lilloise (CARL) vous propose une initiation à l’astronomie ! Et l'association PPJég vous propose une projection des plus beaux papillons de nuit présents à Lille... » De 21h à minuit, au centre de la place de la République.

Pour une reconnaissance de la pollution lumineuse

L’augmentation et les excès de l’éclairage artificiel font disparaître la nuit noire. En participant au Jour de la Nuit, les organisateurs reconnaissent qu’il est important de prendre en compte et sensibiliser aux conséquences de la pollution lumineuse et d’en réduire les impacts.

Pollution lumineuse : la nuit en voie de disparition

Depuis quelques années, la nuit est confrontée à la montée d’une pollution lumineuse issue d’une généralisation et d’un manque de maîtrise de l’éclairage nocturne. En dix ans, le nombre de points lumineux a augmenté de 30 % en France et s’élève à plus de 8,7 millions de points. Le parc d’éclairage public est globalement vétuste (installations âgées de 25 ans). Le plus souvent, les systèmes d’éclairage sont donc mal conçus et renvoient la lumière vers le ciel ou les habitations... Mais les effets de l’éclairage nocturne sont insidieux : il provoque la disparition du ciel étoilé, trouble fortement les écosystèmes et représente un gâchis énergétique considérable. La pollution lumineuse se traduit notamment par des sur-éclairements, un phénomène de halo lumineux, des éblouissements, des lumières intrusives...

Nous assistons en effet à une véritable course à l’éclairage dans les villes et les campagnes : l’éclairage public devient de plus en plus systématique et permanent, les panneaux publicitaires et néons en tout genre fleurissent un peu partout, les illuminations de Noël ne cessent d’augmenter, les vitrines de magasins restent allumées toute la nuit ...

Récemment reconnu, le terme de « pollution lumineuse » désigne cette nouvelle forme de nuisance environnementale.

Impacts de la pollution lumineuse sur la biodiversité

La pollution lumineuse, de par son ampleur et sa soudaineté à l’échelle de l’histoire naturelle, affecte directement la faune et la flore en perturbant significativement leur équilibre fragile. Cette nouvelle forme de pollution contribue à la disparition de la biodiversité et au morcellement des habitats naturels.

De très nombreux insectes sont menacés. Attirés par la lumière, ils viennent griller vifs sur les luminaires ou deviennent des proies faciles pour les prédateurs. D’autres insectes, comme les lucioles ou les vers luisants, ne peuvent plus se retrouver et donc se reproduire. La mort de dizaine de milliards d’insectes, qui représentent un maillon crucial dans la chaîne alimentaire, entraîne inéluctablement, des conséquences en chaîne sur l’ensemble des écosystèmes.

Les oiseaux migrateurs, qui s’orientent notamment grâce aux étoiles, voient leur système de repérage dans le temps et dans l’espace perturbé : ils sont désorientés ou éblouis et sont forcés de dévier de leur trajectoire. De plus, les oiseaux qui sont en général attirés par les grands immeubles illuminés se heurtent à ces grands bâtiments. Selon les estimations des scientifiques, ce sont chaque année, pour la seule Amérique du Nord, entre cent millions et un milliard d’oiseaux migrateurs qui viennent s’écraser de nuit contre des immeubles illuminés.

De nombreuses autres espèces sont touchées. Les chauves-souris, par exemple, désertent les clochers des églises qui sont éclairés. L’horloge interne des escargots serait déréglée tandis que d’autres espèces voient leur effectif augmenter car ils tirent profit d’un surplus d’éclairage (pigeons urbains, moineaux...).

Les étoiles s’éteignent

Le ciel étoilé disparaît dans de plus en plus de zones. Il faut s’éloigner toujours plus loin des halos lumineux, pour avoir la chance de voir les étoiles. Par exemple, la constellation de la Grande Ourse, comprend 400 étoiles visibles à l’œil nu : une quarantaine d’étoiles peuvent être observées dans les zones les moins polluées et moins d’une dizaine dans les grandes villes. A terme, l’activité amateur et professionnelle d’astronomie est donc compromise.

Plus généralement, c’est notre lien à tous avec le ciel étoilé et l’environnement nocturne qui est remis en question. A tel point que l’ONU étudie l’idée de classer le ciel étoilé comme « patrimoine commun de l’humanité ». Les civilisations se sont construites avec le ciel nocturne, comme en témoigne la configuration des sites préhistoriques, les alignements de menhirs par exemple ou l’influence des astres sur la science. Depuis toujours, la nuit a accompagné l’homme. La nuit est source d’émerveillement, de questionnement, d’inspiration.

Éclairage public : une facture énergétique et des coûts économiques significatifs

L’éclairage public engendre des consommations d’énergie et des coûts financiers loin d’être négligeables. Pour les communes, l’éclairage public représenterait 38% de la facture d’électricité, 23% de la facture globale de l’énergie et serait responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre en France. La puissance appelée est d’environ 1300 MW soit la puissance délivrée par une unité nucléaire récente à pleine charge. Ce bilan carbone pourrait être fortement diminué quand on sait que 30 à 40% de l’énergie pourrait être économisée pour les communes si les installations d’éclairage étaient de meilleure qualité, et mieux conçues avec une puissance mieux adaptée (selon l’ADEME et EDF).

Par ailleurs, l’augmentation des points lumineux entraîne des pics de consommation électrique entre 19h et 21h, en particulier en hiver. Or seules les centrales thermiques, charbon et pétrole notamment sont à même de répondre à cette forte demande, incitant ainsi la France à se doter de nouvelles capacités de production inutiles la majorité du temps.

Cette situation est en contradiction avec les objectifs politiques affichés de réduction de gaz à effet de serre. A l’heure où l’urgence climatique nous impose à tous de réduire notre consommation d’énergie, les pouvoirs publics ont le devoir de montrer l’exemple en réduisant au maximum les gaspillages d’énergie. Il est nécessaire de revenir vers une utilisation plus raisonnée de l’énergie et donc de l’éclairage artificiel.

Des solutions simples et disponibles existent !

Il ne s’agit pas de remettre en question l’éclairage qui peut être utile, mais de raisonner et d’organiser l’éclairage artificiel, de le rendre plus efficace et de limiter les dépenses d’énergie inutiles.

• Modifier les pratiques existantes pour endiguer la course à l’éclairage systématique

Limiter le sur-éclairage et l’éclairage dans les lieux peu fréquentés, diminuer la puissance des installations, réduire la durée de fonctionnement des éclairages...

• Adapter l’équipement pour une meilleure efficacité énergétique

La technologie existante d’éclairage public permet des économies d’énergie considérables et de diminuer ainsi la facture pour le contribuable: abat-jour, minuterie, détecteurs de présence, éclairages passifs, ampoules basse consommation type fluo compacte ou diodes électroluminescentes (LED) ... De plus, ces solutions technologiques sont vite rentabilisées par les économies d’énergie réalisées.

Eclairer pour notre sécurité ?

Les effets sécuritaires de l’éclairage n’ont pas été démontrés à ce jour, tant sur la sécurité civile que sur la sécurité routière. La majorité des cambriolages a lieu en plein jour. L’éclairage donne souvent un sentiment de sécurité sans pour autant la garantir. L’éclairage systématique des routes n’incite pas au ralentissement. A contrario on constate que les passages piétons, ronds points ou carrefours sont plus visibles lorsque l’éclairage est isolé. Un éclairage mal adapté entraîne éblouissement et fatigue des conducteurs, limitant la capacité de l’œil à s’adapter à l’obscurité.

Quelques avancées en matière d’éclairage public

Depuis plusieurs années, la pollution lumineuse est devenue une problématique qui est progressivement prise en compte par les villes, responsables d’un éclairage public qui pèse lourd dans les finances locales. À Lyon, il atteint 6 millions d'euros uniquement en fonctionnement : la ville a donc engagé un Plan Lumières axé sur l’utilisation de LED (diodes électroluminescentes), moins consommatrices d’énergie. Depuis le premier Jour de la nuit, plusieurs communes participantes ont engagé un diagnostic de leur éclairage ou sont passées à une extinction quotidienne en pleine nuit, c’est encourageant. Des initiatives intéressantes à l’étranger pourraient aussi nous inspirer. En Espagne, la Catalogne serait parvenue à réduire de plus de 60 % la pollution lumineuse en déployant des fonds de 1,2 million d'euros pour la réalisation de travaux d'aménagement environnemental afin de lutter contre ce type de pollution. A New York, plusieurs gratte-ciels diminuent leur éclairage afin de réduire le nombre d’oiseaux migrateurs qui percutent chaque année les façades des bâtiments. Des initiatives à prendre avec recul, mais qui montrent un réel engouement pour la réduction de la pollution lumineuse dans les villes.

Nuisances lumineuses : les avancées sur la réglementation nationale

L’article 41 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009 a mis en évidence la nécessité de prendre en compte les impacts des émissions de lumière artificielle sur le paysage et sur l’environnement en rappelant les grands objectifs de la loi : « Les émissions de lumière artificielle de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînant un gaspillage énergétique ou empêchant l'observation du ciel nocturne feront l'objet de mesures de prévention, de suppression ou de limitation. »

L’article 173 de la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 constitue le deuxième étage du dispositif législatif qui détaille de quelle manière ces objectifs peuvent être atteints et a inscrit la prévention des nuisances lumineuses dans le code de l’environnement.

Un mois après la promulgation de la loi Grenelle 2, et en application de cet article, un projet de décret qui sera soumis au Conseil d’Etat a été mis en consultation auprès du public et des organismes concernés. Par la suite, des arrêtés du ministre en charge de l’environnement fixeront les prescriptions techniques qui s’appliqueront aux installations lumineuses concernées, ainsi que les délais d’application pour les installations existantes, et éventuellement les conditions dans lesquelles les arrêtés pourront être adaptés aux circonstances locales par le Préfet. Ces arrêtés seront élaborés en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés par le sujet.

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 11:11

Le magazine Terra eco publie aujourd'hui la liste des 10 promesses non tenues du Grenelle de l'environnement, par Louise Allavoine.
http://www.terra-economica.info

L’ambitieux paquet de mesures du Grenelle de l’environnement s’est effiloché au fil du temps. Revue de détails des plus grosses pertes.
LA TAXE CARBONE
L’ECO-REDEVANCE SUR LES CAMIONS
LE DEVELOPPEMENT MASSIF DE L’EOLIEN
L’ETIQUETAGE ENVIRONNEMENTAL DES PRODUITS
AGROCARBURANTS : UNE EXPERTISE « CONTRADICTOIRE »
LA TAXE PIQUE-NIQUE
CREATION D’UNE ORGANISATION MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT
LA REDUCTION DE LA TVA SUR LES PRODUITS VERTS
LA TAXATION SUR L’INCINERATION ET LES DECHARGES
PAS DE NOUVELLES AUTOROUTES
Sans oublier
LES MAUVAIS TOURS
LE PIB RELOOOKÉ ?


1/ LA TAXE CARBONE
« Je m’engage à ce que la révision générale des prélèvements obligatoires se penche sur la création d’une “ taxe climat-énergie ” en contrepartie d’un allègement de la taxation du travail. » Nicolas Sarkozy, 25 octobre 2007, discours de clôture du Grenelle
Elle devait être son « abolition de la peine de mort ». La proposition phare du Pacte écologique de Nicolas Hulot, signée par le candidat Sarkozy en 2007, a pourtant bel et bien été exécutée. A petit feu. Première étape : la décapitation. Le 10 septembre 2009, Nicolas Sarkozy annonce une taxe débutant à 17 euros la tonne de CO2, contre les 32 euros préconisés par la commission Rocard. Mais à deux jours de son entrée en vigueur, le 1er janvier 2010, le Conseil constitutionnel condamne la « Contribution Climat-Energie ». Motif : elle crée « une rupture de l’égalité devant l’impôt ». La taxe carbone est bien morte. Pour donner le change, le gouvernement promet un nouveau texte. Entrée en vigueur annoncée après les élections régionales. Deux jours avant celles-ci, Nicolas Sarkozy assure « prendre le temps de la concertation au plan européen comme national ». Il vient de sonner l’hallali. Une fois le scrutin passé, François Fillon achève la taxe carbone. « Nous voulons que les décisions soient prises en commun avec les autres pays européens », déclare le Premier ministre. A Bruxelles, toujours pas de taxe carbone à l’ordre du jour.

2/ L’ECO-REDEVANCE SUR LES CAMIONS
« Je propose que l’on taxe les poids lourds qui traversent la France et utilisent notre réseau routier. » Nicolas Sarkozy, 25 octobre 2007, discours de clôture du Grenelle
Selon la feuille de route initiale, l’éco-redevance poids lourds devait d’abord être expérimentée en Alsace, puis entrer en vigueur sur l’ensemble du territoire en janvier 2011. Mais le 19 avril 2010, le cabinet de Jean-Louis Borloo « confirme » sa mise en œuvre pour… 2012 ! La mesure phare du Grenelle I vient de caler à l’allumage. En cause : des retards dans le dialogue compétitif pour le choix de l’entreprise qui la collectera, une concertation avec les Conseils généraux non bouclée. L’expérimentation alsacienne étant désormais prévue pour le début de l’année 2012, le déploiement national est repoussé au second semestre, soit après l’élection présidentielle. Au mieux.

3/ LE DEVELOPPEMENT MASSIF DE L’EOLIEN
« Nous voulons faire de la France le leader des énergies renouvelables, au-delà même de l’objectif européen de 20 % de notre consommation d’énergie en 2020. » Nicolas Sarkozy, 25 octobre 2007, discours de clôture du Grenelle
Le parc éolien devait passer de 2 000 turbines à l’époque à 8 000 en 2020. Mais à l’Assemblée nationale, la mission d’information sur l’énergie éolienne présidée par le député UMP Patrick Ollier préconise, le 24 mars, que les projets de construction d’éoliennes soient soumis au régime des Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), comme le réclamaient les anti-éoliens. Et ce n’est pas tout : elles devront compter 5 mâts minimum, être implantées dans des zones prédéfinies au niveau régional, se trouver à 500 mètres au minimum des habitations et avoir un seuil minimum de puissance de 15 mégawatts par parc. Au moment du vote, le 11 mai, toutes les restrictions passent, sauf cette dernière. Pour les professionnels du secteur, cela remet en cause l’objectif de 20 % d’énergies renouvelables en 2020.

4/ L’ETIQUETAGE ENVIRONNEMENTAL DES PRODUITS
« Développer l’étiquetage environnemental et social des produits » (Engagement n°201 du Grenelle)
« C’est un premier pas. Je veux aller plus loin », déclare Nicolas Sarkozy en clôture du Grenelle, le 25 octobre 2007. Et prenant à partie José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, il propose « de taxer les produits importés de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto ». En avril 2010, le président français et Silvio Berlusconi, président du Conseil italien, font un courrier commun à la Commission réclamant l’étude « sans a priori » de cette taxe carbone aux frontières. Peine perdue. Bruxelles n’en fera rien, annonce quatre jours plus tard Karel de Gucht, le commissaire au Commerce international. En attendant l’étiquetage environnemental et social des produits a, lui, été renvoyé aux calendes vertes. L’article 85 du projet de loi Grenelle II prévoyait sa généralisation au 1er janvier 2011. Après le vote définitif du texte fin juin 2010, il ne restait plus qu’une expérimentation, d’une année minimum, prévue pour ne commencer qu’à partir de juillet 2011.

5/ AGROCARBURANTS : UNE EXPERTISE « CONTRADICTOIRE »
L’engagement n°58 du Grenelle de l’environnement préconise une « expertise exhaustive et contradictoire du bilan écologique et énergétique des agro/biocarburants de première génération ».
La version finale de cette étude ne sera publiée que deux ans et demi après la commande. Son caractère « exhaustif et contradictoire » fait défaut. Si l’étude admet que le « changement d’affectation des sols » peut rendre leur bilan négatif, elle conclut en faveur des agrocarburants.

6/ LA TAXE PIQUE-NIQUE
« Il a été prévu, et donc on le fait, d’étendre [la taxe générale sur les activités polluantes] à un type de produits complémentaires, c’est-à-dire les assiettes et les couverts, en plastique ou en carton, non recyclables » Jean-Louis Borloo, sur RTL, le 15 septembre 2008
Problème : les députés UMP goûtent peu cette « taxe pique-nique » et le font illico savoir par voie de presse. Jean-Louis Borloo tente alors de calmer le jeu en parlant d’une « proposition encore à l’étude ». Plus pour longtemps. Car François Fillon l’a déjà enterrée. « Il n’y aura pas (…) de taxe pique-nique », déclare le Premier ministre, le 18 septembre. Le dernier coup de pelle revient au Président lui-même. A l’issue d’une « réunion d’arbitrage » convoquée à l’Elysée le 19 septembre, le bonus-malus automobile est maintenu, mais son élargissement à d’autres familles de produits reporté. Adieu la taxe pique-nique, promesse née et reniée en moins de cinq jours.

7/ CREATION D’UNE ORGANISATION MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT
« Lorsque nous serons parvenus, à Copenhague, à un accord ambitieux sur le climat, il faudra que soit créée une véritable Organisation mondiale de l’environnement en mesure de faire appliquer les engagements qui auront été pris. » Nicolas Sarkozy, le 19 juin 2009, à l’Organisation internationale du travail.
Pas nouvelle, l’idée d’une agence internationale de l’environnement avait déjà été portée par Jacques Chirac. Le candidat Sarkozy fait figurer cette OME à son programme. Et une fois élu, il répète cette intention à plusieurs reprises : au G8 à l’Aquila, le 9 juillet 2009, puis lors d’une rencontre avec Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, quelques jours plus tard. Juste avant Copenhague, le 10 décembre, Nicolas Sarkozy promet même aux associations écologiques reçues à l’Elysée de s’engager « à mort » pour sa création. Et puis, Copenhague est un échec. Le 22 décembre, il confirme aux ONG son intention de porter l’idée d’une l’Organisation de l’environnement, européenne celle-là. Depuis, plus rien.

8/ LA REDUCTION DE LA TVA SUR LES PRODUITS VERTS
« Je demande, José Manuel [Barroso], la création d’une TVA à taux réduit sur tous les produits écologiques qui respectent le climat et la biodiversité » Nicolas Sarkozy, 25 octobre 2007, discours de clôture du Grenelle
Les voitures émettant moins de CO2, les matériaux isolants ou encore les ampoules et appareils électriques à faible consommation ne bénéficieront pas d’une TVA réduite à 5 %. La Commission européenne annonce, en mars 2009, qu’elle renonce à proposer cette réduction sur les « produits verts » dans l’Union, en raison de l’opposition de nombreux Etats.

9/ LA TAXATION SUR L’INCINERATION ET LES DECHARGES
« La priorité ne sera plus à l’incinération mais au recyclage des déchets. » Nicolas Sarkozy, 25 octobre 2007, discours de clôture du Grenelle
L’engagement 245 du Grenelle promet une « augmentation de la taxe sur les décharges (TGAP) et [la] création d’une taxe sur les incinérateurs ». Promesse tenue dans le projet de loi de Finances pour 2009. Mais le texte est détricoté par les parlementaires. Le Sénat réduit la facture pour les installations dites « exemplaires ». Les montants arrêtés par les groupes de travail du Grenelle sont également rabotés. Le ministère de l’Ecologie préconisait de taxer entre 10 et 20 euros la tonne incinérée. Après le vote de la loi, la fourchette devient de 1,5 à 7 euros la tonne, des taux devenus « trop faibles pour être réellement incitatifs », selon le Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid). Et le 22 juin, le sénateur UMP Dominique Braye, président de la mission commune d’information sur les déchets et Daniel Soulage, rapporteur, sortent, en catimini, un rapport où il est clairement question de réhabiliter l’incinération, décrite, dès le sommaire, comme « une opportunité à saisir pour limiter les gaz à effet de serre ».

10/ PAS DE NOUVELLES AUTOROUTES
« Jean-Louis Borloo a annoncé au journal “Le Monde” la décision d’arrêter la construction d’autoroutes (sauf les contournements de ville). » Le Monde, le 24 octobre 2007, à l’ouverture de la table ronde finale du Grenelle de l’environnement.
Juillet 2010, le ministre de l’Ecologie en autorise trois nouvelles : l’A9 bis à Montpellier, la future autoroute entre Castres et Toulouse et la mise en concession de la RN154 entre Orléans et Dreux. Rien d’illégal. La loi Grenelle I n’interdit pas la construction de nouvelles autoroutes. Et les engagements gouvernementaux, sortis des tables rondes en octobre 2007, mentionnent seulement que « la capacité routière globale du pays ne doit plus augmenter sauf pour éliminer des points de congestion ou des problèmes de sécurité ». Des échappatoires suffisamment larges pour justifier tout nouveau projet. En octobre 2007, peu avant de confier au journal Le Monde la fin de l’ère du bitume, le ministre parlait pourtant d’un changement de « paradigme », afin que « la route et l’avion deviennent des solutions de dernier recours ».

MAUVAIS TOURS
Le Coup de rabot sur les crédits d’impôt

En ces temps de vaches maigres, les niches fiscales écolos ont aussi droit à leur coup de rabot. Le projet de loi de Finances 2011 prévoit ainsi une réduction de moitié du crédit d’impôt pour les particuliers sur l’équipement de panneaux photovoltaïques. Le taux devrait donc passer de 50 % à 25 %, mais cela dès le 29 septembre 2010 ! La loi devant être votée à la fin de l’année, la mesure serait rétroactive.

L’entourloupe de la baisse des pesticides

Nicolas Sarkozy annonce « un plan pour réduire de 50 % l’usage des pesticides, dont la dangerosité est connue, si possible dans les dix ans qui viennent ». Il promet d’essayer, pas d’y parvenir. Ça tombe bien, le projet est mal engagé. Fin avril, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques met en garde contre une diminution « trop brutale »des pesticides. Et Bruno Lemaire, ministre de l’Agriculture, enfonce le clou dans Ouest-France, le 4 octobre : « Nous devons adapter un certain nombre d’objectifs qui ne sont pas atteignables. »

La promesse ambiguë du nucléaire

« Même si je ne veux pas créer de nouveaux sites nucléaires, je sais que nous ne devons pas renoncer à cette énergie », prône le président, le 25 octobre 2007. Aujourd’hui, de nouvelles installations sont prévues sur des sites existants. Les centrales de Flamanville (Manche) et Penly (Seine-Maritime) accueilleront les nouveaux réacteurs concoctés par Areva, les fameux EPR. Un troisième, évoqué par Nicolas Sarkozy en janvier 2009, a été reporté au-delà de 2020.

LE PIB RELOOOKÉ ?
Janvier 2008. Alors que la crise s’emballe, Nicolas Sarkozy fait la moue. En pointant invariablement vers le beau fixe, le PIB a masqué la bulle spéculative et fourvoyé banques et Etats. Il faut repenser nos baromètres, se dit le président et « prendre en compte la qualité et non plus seulement la quantité ». Il promet alors de « réunir un groupe d’experts internationaux de très haut niveau pour réfléchir aux limites de notre comptabilité nationale ». Deux Nobels d’économie, Joseph Stiglitz et Armatya Sen, flanqués d’une vingtaine d’éminents spécialistes, sont lancés à la chasse aux nouveaux indicateurs de richesse. Dix-neuf mois plus tard, le panel accouche d’un rapport remis en grande pompe à la Sorbonne. Les auteurs y dissèquent les indicateurs alternatifs existants.
« Le rapport Stiglitz n’est pas resté dans les tiroirs », se félicite Jean Gadrey, professeur émérite d’économie à l’université de Lille 1 et membre du Forum pour d’autres indicateurs de richesse (Fair). En juillet, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a présenté une série de 15 indicateurs de développement durable. Ceux-là promettent de compter les matières consommées par les Français, les sorties du système scolaire ou la participation des femmes aux instances de gouvernance. Mais pour qu’ils deviennent références aux côtés du PIB, manque encore l’impulsion politique. En tout cas, « Nicolas Sarkozy a pris une décision que la gauche aurait dû prendre avant lui , poursuit Jean Gadrey. Mais dans ses discours, le président continue de parler invariablement croissance. C’est un peu schizophrène. »

 Les préconisations du rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 17:40

Dans la continuité du Ciné-Club Eco-Citoyen qui a rassemblé une soixantaine de participants le mardi 28 septembre 2010 au Théâtre du Garde-Chasse après la projection du film "Disparition des abeilles, la fin d'un mystère", autour de Andrée Cohen-Schurgast, Présidente de l’association « Le rucher des Lilas », nous vous proposons de lire le blog Le silence des abeilles de Vincent Tardieu, un journaliste scientifique qui a consacré un livre à cette question.

 


Sa série sur la reprise de la guerre apicole contre deux nouveaux pesticides de la même famille que le Gaucho , se déroule en huit actes, brefs, dont l’interview du directeur des homologations du groupe Bayer. Éclairant. Mais aussi un éclairage sur les sursauts d’une ancienne bête noire des apiculteurs, le Régent TS, qui pourrait revenir dans nos campagnes. Et sur la carrière tranquille d’un autre insecticide, pourtant de la même famille chimique tant détestée par les éleveurs, mais fabriqué par une société plus discrète.

Vous découvrirez aussi cette étude, bien curieuse, menée à l’Université de Toulouse sur l’aptitude de nos chère butineuses à identifier les visages humains. Stupéfiant ! De là à penser que l’abeille reconnaît son gardien... Certains le croient ou en rêvent.
Quelques images d’un printemps précoce à Taïwan et sur la reine de l’année 2010, couronnée par nos amis Suisses : l’abeille aux longues antennes... Une superbe abeille-antilope ! 

Des infos et des analyses toutes fraîches dans son article Vrais couples de tueurs ou coup mediatique en 4 parties : à en croire la "une" du prestigieux  New York Times une équipe de chercheurs américains, qui mêle des universitaires à des traqueurs de nouveaux virus de l'US Army, aurait gagné la guerre du fameux syndrome d'effondrement des colonies (CCD). Pas moins !  Très vite, cette étude au long cour, conduite avec des outils biomoléculaires d'exception, provoque l'espoir de quelques médias, mais aussi de sévères critiques d'importants spécialistes des abeilles sur leurs publications et sur leurs hypothèses.  Après plusieurs interviews de scientifiques américains et des lectures attentives, il nous livre son analyse. Alors, vraie avancée scientifique ou propagande ? À vous de répondre...


 

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