Attardons nous sur les pratiques commerciales plus que douteuses de Veolia et Suez. Cette plongée en eau trouble vous laissera un puissant goût de corruption dans la bouche, avec de fortes saveurs de pot-de-vin et un bon parfum de conflit d'intérêt. Car, pour obtenir de nouveaux marchés, rien de tel qu'un bon arrosage d'élus. Comme à Montpellier en 1996, où 1,2 million d'euros ont été versés en «cadeaux» à différents décideurs politiques (le directeur adjoint de Veolia a d'ailleurs été condamné). Ou bien à Grenoble en 1989, où le maire A.Carignon avait cédé à Suez le service de l'eau en échange de 2 millions d'euros (voyages, financement de campagne, croisières, appartement). La Cour des comptes de PACA s'est aussi émue des nombreux voyages offerts à des élus ou des cadres de collectivités territoriales.
Mais pour s'assurer la complaisance de grosses pointures politiques, rien ne vaut de les embaucher à prix d'or. Villepin s'est ainsi retrouvé «conseiller international» chez Veolia, Besson, directeur général de la Fondation Vivendi (Veolia) ; et bien d'autres. Idéal pour faire voter des lois favorables à son expansion.
Et n'oublions pas les syndicats qui sont priés de dire amen à toutes les magouilles contre quelques primes, comme pour les CGTistes de chez Veolia*.Vivifiante cette petite plongée, n'est ce pas ?!
* sources « water makes money »
Benjamin Simonet
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