Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bienvenu.e

  • : Les Lilas Ecologie : Blog des militants et élus Europe Ecologie Les Verts des Lilas et du Pré Saint-Gervais
  • : Culture, information, réflexion de l'écologie politique par les militants et les élus Europe Ecologie Les Verts des Lilas, du Pré Saint-Gervais, d'Est Ensemble
  • Contact

Recherche

Nous contacter ...

S'abonner à la Lettre d'information ...

C'est dans la colonne de droite tout en bas...

27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 12:32

Le réchauffement climatique ne concerne pas que les icebergs et les îles sous les tropiques. Hier, des experts ont évalué les conséquences d'une montée des eaux en France. Inquiétant.

par Frédéric Mouchon pour Le Parisien, 26 Mars 2015, cf. http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/la-hausse-du-niveau-de-la-mer-va-vraiment-nous-couter-cher-26-03-2015-4637433.php

C’EST UN DES EF­FETS les plus di­rects du ré­chauf­fe­ment cli­ma­tique. Sous l’ef­fet conju­gué de l’ac­crois­se­ment des tem­pé­ra­tures de l’océan et de la fonte des gla­ciers, le ni­veau de la mer a aug­men­té dans le monde de 18,7 cm entre 1901 et 2011. À l’échelle du globe, cette hausse d’à peine 20 cm pa­raît sans consé­quence. Sauf pour les ex­perts réunis hier au mi­nis­tère de l’Écologie. Dans un rap­port re­mis à Sé­go­lène Royal, ces cli­ma­to­logues, géo­logues et autres spé­cia­listes du monde ma­rin es­timent que le « rythme s’est ac­cé­lé­ré » de­puis une ving­taine d’an­nées, que « la hausse va se pour­suivre » et que le lit­to­ral fran­çais la su­bi­ra de plein fouet. Le scé­na­rio le plus pes­si­miste table sur une élé­va­tion de 45 cm à 82 cm du ni­veau de la mer d’ici la fin du siècle.

Des mil­liards pour dé­mé­na­ger les ha­bi­tants.

Le long des 470 km de côtes de la seule ré­gion Basse-Nor­man­die, 11 000 ha­bi­ta­tions et 2 000 km de routes sont au­jourd’hui si­tués sous le ni­veau de la mer. « Si l’on de­vait opé­rer un re­pli stra­té­gique en dé­lo­ca­li­sant les cam­pings, vil­las, bâ­ti­ments concer­nés, ce­la coû­te­rait une quin­zaine de mil­liards, es­time Mu­riel Jo­zeau-Ma­ri­gné, conseillère ré­gio­nale char­gée du lit­to­ral. Mais la ré­gion n’échap­pe­ra pas à cette mon­tée des eaux et il faut donc an­ti­ci­per pour ne pas su­bir et nous adap­ter. » Ce qui im­plique, se­lon l’élue, de « ré­flé­chir à faire des prés-sa­lés là où l’on fai­sait pous­ser au­pa­ra­vant des poi­reaux » et « de ne plus construire au­cun pro­jet nou­veau en bor­dure du lit­to­ral ».

Des risques de sub­mer­sion ac­crus.

« Quelques di­zaines de cen­ti­mètres de hausse peuvent avoir des ef­fets ma­jeurs sur le lit­to­ral en termes de sub­mer­sion ma­rine pen­dant les tem­pêtes, ex­plique Go­né­ri Le Co­zan­net, du Bu­reau de re­cher- ches géo­lo­giques et mi­nières (BRGM). Nous nous at­ten­dons à ce que ces phé­no­mènes de sub­mer­sion soient plus in­tenses et plus fré­quents. »

L’érosion cô­tière va s’ac­cen­tuer.

40 % des plages fran­çaises su­bissent dé­jà au­jourd’hui des phé­no­mènes d’éro­sion. « L’élé­va­tion du ni­veau de la mer fa­vo­ri­se­ra un re­cul du trait de côte qui se­ra très im­por­tant si la hausse dé­passe un mètre », es­time le BRGM. Les cli­ma­to­logues notent que « le re­cul de la côte sa­bleuse d’Aqui­taine s’ef­fec­tue à un rythme de 1 à 3 m/an en moyenne, mais a at­teint 20 m sur de nom­breux sites après la suc­ces­sion de tem­pêtes de l’hi­ver 2013-2014 ». Quant au re­cul des fa­laises crayeuses de Sei­neMa­ri­time, il est de l’ordre de 20 cm/ an, mais « des ef­fon­dre­ments peuvent faire re­cu­ler le haut des abrupts de plus de 10 à 15 m en quelques se­condes ».

De l’eau sa­lée à l’in­té­rieur des terres.

Une mer plus haute « pour­rait ac­cen­tuer l’ex­ten­sion des in­tru­sions sa­lines dans les eaux sou­ter­raines cô­tières », es­timent les scien­ti­fiques, rap­pe­lant que « les aqui­fères (NDLR : for­ma­tions géo­lo­giques) lit­to­raux consti­tuent des res­sources en eau sou­ter­raine im­por­tantes pour les ac­ti­vi­tés hu­maines » (eau po­table, usages agri­coles, in­dus­triels…). Or, « l’im­pact d’une in­va­sion d’eau sa­lée dans un aqui­fère lit­to­ral peut se ré­vé­ler sou­vent ir­ré­ver­sible ».

La né­ces­si­té de re­haus­ser les digues.

Le BRGM es­time qu’il faut an­ti­ci­per le « re­di­men­sion­ne­ment des digues » de pro­tec­tion ins­tal­lées le long du lit­to­ral. Pas moins de 180 km de digues por­tuaires ont été ré­per­to­riées. « Pour une hausse d’un mètre du ni­veau ma­rin », le rap­port es­time qu’il fau­dra re­haus­ser les digues de deux à trois mètres en­vi­ron.

© L. Grandguillot / REA

Et pour plus de précisions, en particulier sur les constructions futures ...

Changement climatique : quand la mer monte

publié le jeudi 26 mars 2015 sur http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&cid=1250268673697&jid=1250268674194

Depuis deux décennies, le rythme d'élévation du niveau marin s'est accéléré, confirme un rapport présenté ce 25 mars à Ségolène Royal par un groupe d'experts coordonné par le climatologue Jean Jouzel. Les côtes françaises n'échappent pas à ce phénomène planétaire aux impacts multiples : risque d'aggravation des submersions marines, recul du trait de côte du fait de l'érosion, intrusions salines dans les aquifères côtiers. En matière d'urbanisme comme de conception et d'adaptation des ouvrages côtiers et portuaires, des adaptations sont d'ores et déjà nécessaires.

L'élévation du niveau de la mer le long des côtes de l'Hexagone, causée par le réchauffement climatique, a été plus rapide depuis une vingtaine d'années, selon un rapport scientifique remis à la ministre de l'Écologie ce 25 mars. Coordonné par le climatologue Jean Jouzel, le rapport intitulé "Changement climatique et niveau de la mer : de la planète aux côtes françaises" "prend en compte les derniers résultats du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et les dernières études d'impact", ont expliqué ses auteurs. Il vise à faire un point des connaissances sur l'évolution passée et future du niveau de la mer et sur les principaux impacts physiques de la montée du niveau marin. Mais il ne traite pas la question des impacts socio-économiques ni celle de la gestion des risques associés.
Au cours des 2-3 derniers millénaires, le niveau marin s'est élevé au rythme moyen de 0,5 mm/an, rappelle-t-il. Mais depuis le siècle dernier, le rythme ne cesse de s'accélérer. En moyenne, sur la planète, "ces deux dernières décennies, la mer est montée plus vite que pendant le reste du XXe siècle : on est passé de 1,7 mm/an à 3,2 mm/an", a souligné l'une des auteurs du rapport, la scientifique Anny Cazenave, spécialiste des océans. "La mer ne monte pas de manière uniforme sur le globe" mais "les côtes de l'Hexagone se situent dans la moyenne mondiale", a-t-elle précisé. Le Pacifique ouest par exemple a enregistré une hausse beaucoup plus forte que la moyenne mondiale. "A l'échelle du globe, le niveau de la mer moyen a gagné un peu moins de 20 centimètres" au XXe siècle, a rappelé Anny Cazenave "mais la hausse a été de 7 centimètres ces 20 dernières années". En Polynésie, la mer est montée de 21 centimètres en seulement cinquante ans (1950-2010) et de 12 cm en Nouvelle-Calédonie sur la même période.

Pas de reflux pour les décennies à venir

Pour les décennies à venir "la hausse va se poursuivre", ont rappelé les scientifiques en citant les prévisions du GIEC entre les périodes 1986-2005 et 2081-2100 : 26 à 55 centimètres en moyenne dans le scénario le plus optimiste, mais très peu probable, et entre 45 et 82 cm dans le scénario le plus pessimiste, si rien de plus n'est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Mais "même si on stoppe les émissions de gaz à effet de serre aujourd'hui, du fait de leur durée de vie dans l'atmosphère, l'effet de serre va perdurer", expliquent les experts.
La hausse sera plus marquée en Arctique, dans les tropiques et sur la côte Est des États-Unis, a précisé Anny Cazenave. "Pour l'Europe occidentale, on peut s'attendre à une hausse de l'ordre de la moyenne globale, mais un peu plus marquée en mer du Nord", a ajouté la scientifique. Reprenant les prévisions du GIEC, la chercheuse prévient : pour la France, "cela veut dire au mieux 40 centimètres de plus en 2100 par rapport à aujourd'hui et environ 75 cm dans le scénario où rien de plus n'est fait" pour limiter l'effet de serre.
Au-delà du XXIe siècle, les effets de la dilatation thermique de l'océan et de la fonte des calottes polaires sur la hausse du niveau de la mer se poursuivront, estiment les scientifiques. La montée du niveau marin présentera d'importantes disparités régionales, encore difficiles à évaluer selon eux, car elles dépendent de l'évolution locale de plusieurs paramètres : température de l'océan, salinité, courants marins, pression de surface, etc.

Impacts physiques multiples

Concernant les impacts physiques prévisibles, "une aggravation des submersions marines est attendue en raison de l'augmentation du niveau de la mer, et cela indépendamment de l'évolution des tempêtes", a expliqué le 25 mars Gonéri Le Cozannet, expert au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). "Les submersions seront plus intenses et plus fréquentes", a prévenu le géographe.
En matière d'érosion, "une part significative des côtes, notamment des plages sableuses, est en recul dans le monde", notent encore les auteurs du rapport. Mais s'ils sont "potentiellement importants", les effets de l'élévation du niveau de la mer sur le trait de côte sont aujourd'hui difficiles à quantifier, soulignent les scientifiques. L'augmentation du niveau marin pourrait également accentuer l'extension des intrusions salines dans les eaux souterraines côtières. Mais de nombreuses incertitudes demeurent en la matière, du fait de la complexité des processus en jeu et de la spécificité locale de ces nappes littorales, préviennent toutefois les scientifiques.
Les risques liés à l'élévation du niveau de la mer doivent en tout cas être d'ores et déjà pris en compte par les décideurs, en matière d'urbanisme comme de conception et d'adaptation des ouvrages côtiers et portuaires. "Pour un niveau marin relevé d'un mètre, il faut rehausser de 1,5 à 2 mètres des ouvrages comme les digues", a précisé par exemple Gonéri Le Cozannet. La Basse-Normandie, avec ses 470 km de côtes, est pleinement concernée par la montée des eaux, en plus d'être confrontée à une érosion naturelle de son littoral et en particulier de ses falaises. "Pendant des années, le conseil régional a financé des ouvrages de protection qui coûtent très cher", raconte Muriel Jozeau-Marigné, conseillère régionale chargée de la politique du littoral. "Depuis 2007, nous avons basculé dans une autre logique: le littoral est considéré comme un milieu dynamique, le trait de côte (limite terre-mer) est mouvant et il y a des zones où il faut laisser faire la mer", dit-elle. Cela peut vouloir dire abandonner à terme des habitations, des bâtiments, des campings, etc. Quant aux futurs aménagements, "la solution, c'est ne rien faire en bord de littoral". Des options difficiles tant pour les élus que pour les citoyens. "Ce n'est pas toujours évident", confie la conseillère régionale mais, assure-t-elle, face à la prise de conscience du risque, "les mentalités changent".     
        Anne Lenormand avec AFP

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Archives

L'écologie aux Lilas et au Pré ...

Les maires et élus écologistes ne se résignent pas à laisser l’avenir s’assombrir de jour en jour

Pour une restauration scolaire de qualité, durable, équitable, accessible aux Lilas

Les zadistes de Gonesse ont-ils raison de s’opposer à une gare en plein champ ?

Une nouvelle ZAD près de chez vous

Pour le projet CARMA contre la reprise des travaux de la gare "Triangle de Gonesse"

Les Lilas écologie - en campagne pour gagner

Les Lilas Ecologie en campagne

Le gouvernement abandonne Europacity, pas l’artificialisation des terres agricoles

Il faut stopper EuropaCity - marche citoyenne de Gonesse à Matignon 4 et 5 octobre

Aux Lilas, les citoyens s’unissent pour produire de l’électricité verte

Les promoteurs, les arbres et la cité - lettre ouverte à BNP Paribas

Toxic Tour de Pantin à Romainville dimanche 16 juin 2019

Une Biorégion Ile-de-France résiliente en 2050

Merci aux 1779 Lilasiennes et Lilasiens qui ont voté " Pour le climat, tout doit changer ! "

Pollution de l’air dans les écoles et crèches franciliennes

Volonté politique de créer une régie publique de l’eau à Est Ensemble, mythe ou réalité ?

À la base … un revenu ?

Balade naturaliste Parcs de la Corniche des Forts et abords de la forêt de Romainville le 9 mars 2019 à 11h

La forêt de Romainville, un enjeu écologique et politique

La Forêt passe à l'attaque !

Plâtre et béton sur la Corniche

Agir ensemble pour les Coquelicots le 7 décembre

Marche pour le climat, Défendons la forêt de la Corniche des Forts

Destruction des océans, sur-pêche, pêche électrique... avec Bloom mardi 20 novembre

À Romainville, les habitants défendent une forêt sauvage contre une base de loisirs régionale

Marches pour le climat et la biodiversité 13 et 14 octobre

Les amis des coquelicots étaient bienvenus...

Amis des coquelicots, agissons ensemble vendredi 5 octobre à 18H30

La forêt urbaine de la Corniche des Forts - une chance unique à nos portes

Mobilisation citoyenne à la marche pour le climat samedi 8 septembre à Paris

Un coup de pouce Vert pour les Électrons solaires ! 

Le collectif Eau publique des Lilas invite au dialogue le 21 mars

Entre le nucléaire et la bougie, il y a l’intelligence - du 10 au 18 mars aux Lilas

En Ile de France, les énergies renouvelables citoyennes ont le vent en poupe...

Le Syctom a organisé une concertation réservée aux sachants – et après ?

Une enquête publique sur le PLU des Lilas… qui change la donne !

Une victoire pour l'eau publique en Île-de-France

L’eau publique, c’est maintenant !

L’Ouest de la Seine Saint-Denis se mobilise pour la création d’un service public de l’eau

Romainville : le Syctom lance une concertation préalable pour la modernisation du centre de transfert et de tri des déchets

Que sont ces CSR - Combustibles Solides de Récupération - qu’on veut brûler à Romainville ?

Ces parents qui mijotent une cantine publique

De nouvelles préconisations nutritionnelles... Pas d'usine, on cuisine !

À Romainville contre l’incinération

Une victoire de l'engagement citoyen aux cantines rebelles du 10 novembre

Derniers échos de la révision du PLU des Lilas

Les Sans Radio retrouvent les ondes

Europacity : le débat public se conclut sur des positions inconciliables

Le parc (George-Valbon La Courneuve) debout !

Grand Paris : non à la logique financière

Pour une gestion publique, démocratique et écologique de l'eau

Le revenu de base ? Débat mardi 14 juin 20h

C'était la Grande Parade Métèque 2016...

La nature : une solution au changement climatique en Île-de-France

Participer à la Grande Parade Métèque samedi 28 mai 2016

PLU des lilas: enfin un diagnostic et état initial de l'environnement ... à compléter

Avec la loi « Travail », où irait-on ? Débattons-en mercredi 30 mars

Réduire la place de la voiture des actes pas des paroles

La COP 21 aux Lilas

La nature est un champ de bataille

Alternatiba et le Ruban pour le climat des Lilas à la République

Un compost de quartier aux Lilas

Devoir d'asile : de l'Etat jusqu'aux Lilas

Un ruban pour le climat aux Lilas

Six propositions vertes pour une révision du PLU véritablement utile

La Grande Parade Métèque samedi 30 mai

Fête de la transition énergetique et citoyenne le 9 mai aux Lilas